Wall Street a démarré lundi en hausse pour la dernière séance d'une année 2018 difficile qui a vu ses trois principaux indices boursiers connaître leur plus lourde baisse depuis 2008.

Vers 10 h 10, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 1,01 % à 23 294,66 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, avançait de 0,73 % à 6632,27 points.

L'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,72 % à 2503,59 points.

La Bourse de New York s'était déjà reprise sur l'ensemble de la semaine dernière après son pire plongeon hebdomadaire en dix ans : le Dow Jones avait progressé de 2,7 %, le NASDAQ de 4 % et le S&P 500 de 2,9 %.

Comme souvent cette année, « l'attention des investisseurs est tournée (lundi) vers les tweets du président américain Donald Trump concernant le commerce » avec la Chine, ont observé les analystes de la maison de courtage Charles Schwab.

« On avance bien vers un accord. Si on y arrive, il sera très large et couvrira tous les domaines et tous les contentieux. On fait de grands progrès », a commenté M. Trump après avoir eu un échange téléphonique samedi avec son homologue chinois Xi Jinping.

Au rang des mauvaises nouvelles toutefois, les États-Unis entamaient leur dixième jour de fermeture partielle des administrations, le « shutdown », en raison d'un bras de fer budgétaire entre le président Donald Trump et les démocrates au Congrès sur le financement ou non d'un mur à la frontière avec le Mexique.

Cette situation n'entamait pas l'optimisme matinal des courtiers, davantage préoccupés par une potentielle issue à la guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington.

Retour sur terre

Cette ouverture en hausse survenait à l'issue d'une année 2018 éprouvante pour les acteurs du marché, marqués par un retour brutal de la volatilité.

Sur l'ensemble de l'année et avant la clôture de lundi, le Dow Jones a perdu 6,7 %, le NASDAQ 4,6 % et le S&P 500 7,0 %, les reculs les plus importants depuis la crise financière de 2008 qui avait plongé le monde dans l'incertitude.

Ce bilan est également un signal du retour sur terre à Wall Street après une année 2017 d'envolée boursière, les trois principaux indices ayant respectivement pris 25,1 %, 28,2 % et 19,4 %.

Les banques américaines ont été fortement malmenées cette année en Bourse par la remontée des taux d'intérêt de la banque centrale américaine (Fed) qu'elles doivent répercuter sur leurs clients et qui menace la santé de leur activité de crédit. Le sous-indice les représentant au sein du S&P 500 a perdu 15 %, à quelques heures de l'issue de la dernière séance en 2018.

Les valeurs de l'énergie ont quant à elles plongé sous l'effet d'une dégringolade des cours du pétrole lors des trois derniers mois. Le sous-indice du secteur a perdu 20,4 % sur les douze mois.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans des États-Unis montait lundi matin à 2,725 %, contre 2,718 % vendredi à la clôture, et celui à 30 ans avançait à 3,033 %, contre 3,022 % en fin de semaine dernière.

Parmi les valeurs du jour, Amazon gagnait 1,93 %. Le géant technologique, qui a racheté l'an dernier les magasins Whole Foods, envisage de construire davantage de supermarchés à travers les États-Unis, d'après le Wall Street Journal.