Les marchés ont été « tiraillés » au cours d'une séance de négociation volatile. L'optimisme qui a prévalu initialement au sujet du différend commercial entre les États-Unis et la Chine s'est effondré plus tard dans la journée, lorsque l'administration Trump a déclaré que la Chine devrait en faire davantage pour obtenir un accord.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse jeudi, malgré une hausse du cours du pétrole brut, et la Bourse de New York a terminé sans direction. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a pris 0,29 %, à 24 597,38 points.

L'indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a reculé de 0,39 %, à 7070,33 points.

L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,02 %, à 2650,54 points.

Les indices ont beaucoup hésité entre pertes et gains tout au long de la séance.

« C'est comme si le marché cherchait à grimper, mais se heurtait à des obstacles », a avancé Peter Cardillo de Spartan Capital Securities. « C'est peut-être lié au fait que les investisseurs cherchent à réaliser certaines opérations avant la fin de l'année pour des raisons fiscales », a-t-il relevé.

Toutes ces oscillations pourraient en tout cas signaler, selon le spécialiste, que les indices ont touché un plancher et sont amenés à rebondir.

Les investisseurs, s'inquiétant des conséquences potentielles des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis sur les bénéfices des entreprises américaines et sur la croissance mondiale de façon générale, ont continué à surveiller les négociations entre les deux pays.

Signe encourageant jeudi, la Chine s'est dite ouverte à des discussions, qu'elles aient lieu sur son sol ou sur le territoire américain, pour tenter de résoudre les différends qui empoisonnent les relations bilatérales.

« Le sentiment qui règne sur le marché est très fragile, et les marchés mènent leurs opérations essentiellement à partir des manchettes associées au différend commercial en cours », a observé Candice Bangsund, gestionnaire de portefeuille pour Fiera Capital.

La matinée a été marquée par une évolution constructive avec la reprise des achats de soja américain par les importateurs chinois. Les autorités chinoises ont indiqué être en contact étroit avec l'administration américaine et négocier un accord commercial plus large.

« C'est un marché très instable à l'heure actuelle ; les fluctuations y sont assez importantes », a ajouté Mme Bangsund en entrevue.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 32,71 points à 14 750,35 points.

Le secteur de l'énergie a légèrement reculé, même si le cours du pétrole brut a gagné 1,43 $  US à 52,58 $  US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le prix du brut a bondi lorsque l'Arabie saoudite a laissé entendre qu'elle limiterait ses expéditions vers les États-Unis. D'autre part, les réserves américaines restent élevées, et l'Agence internationale de l'énergie a averti que les approvisionnements mondiaux pourraient diminuer au cours de l'année à venir, du fait des perturbations en Iran et au Venezuela, qui équivalent presque les réductions de production de l'Organisation des pays importateurs de pétrole.

« Cela pourrait donc avoir des répercussions énormes sur l'offre et, évidemment, cela a fait grimper les prix du pétrole aujourd'hui », a ajouté Mme Bangsund.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,86 ¢ US, en baisse par rapport à son cours moyen de 74,93 ¢ US de la veille.

- Avec l'Agence France-Presse