Le début de la semaine s'annonce encore tumultueux en Bourse, en réaction à l'issue de la rencontre entre le président américain Donald Trump et le président chinois Xi Jinping.

Cette rencontre était très attendue ce week-end en marge du sommet des pays du G20 à Buenos Aires, en Argentine. Depuis quelques semaines, les investisseurs sont à l'affût d'un signal suggérant une amélioration des relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, tandis que la guerre douanière entre les deux puissances pèse de plus en plus sur la croissance de l'économie mondiale.

« Cette rencontre présidentielle lors du sommet du G20 est attendue avec impatience et pourrait être décisive pour la fin d'année sur les marchés financiers. S'il y a des indications d'une trêve dans la guerre commerciale, les marchés pourraient rebondir. Mais à l'inverse, si le ton n'est pas suffisamment bon, cela risque de les entraîner à la baisse », commentait vendredi Marjorie Sonigo, directrice de la gestion financière chez Pictet Wealth Management, en entrevue à l'Agence France-Presse.

Au Mouvement Desjardins, dans leur note d'analyse hebdomadaire, les économistes Hendrix Vachon et Carine Bergevin-Chammah indiquaient vendredi que « le va-et-vient des commentaires de Donald Trump sur la possibilité d'un apaisement des tensions commerciales avec la Chine a joué avec le sentiment des investisseurs ».

Néanmoins, estimaient-ils, « les marchés semblent rester plutôt positifs » en attendant l'issue de la rencontre présidentielle sino-américaine au sommet du G20.

Selon Peter Mallouk, directeur des placements chez Creative Planning, à Kansas City, qui gère 36 milliards US en actifs financiers, « les marchés veulent vraiment un accord entre les États-Unis et la Chine ».

« Et si nous obtenons des indications qu'il y a encore moyen de parvenir à un accord au cours des prochaines semaines, je pense qu'on serait surpris de voir à quel point les marchés financiers réagiraient positivement à ce genre de nouvelles », indiquait M. Mallouk vendredi à l'agence d'informations financières Bloomberg.

La Banque du Canada fait le point

Les intervenants des marchés financiers suivront mercredi les commentaires d'analyse de conjoncture économique de la Banque du Canada, lors de son énoncé mensuel de politique monétaire. Cette fois-ci, les économistes et les analystes des marchés financiers ne s'attendent pas à une autre hausse de taux d'intérêt directeur après celle de 0,25 % décrétée en octobre. D'autant que les plus récentes mesures du produit intérieur brut, publiées vendredi pour le troisième trimestre, étaient moins fortes que prévu. Aussi, les attentes des économistes et des analystes se portent désormais sur une prochaine hausse de taux de 1,75 % à 2,00 % en janvier 2019.

À SUIVRE CETTE SEMAINE

MERCREDI

Deux banques en rapport de fin d'année

Les deux banques ayant leur siège social au Québec, la Nationale et la Laurentienne, dévoilent mercredi leurs résultats de fin d'exercice 2018. Ces énoncés seront suivis dans un contexte de remontée des taux d'intérêt et d'un endettement déjà élevé des consommateurs et d'entreprises. À la Nationale, les analystes anticipent un bénéfice accru de 2 %, à environ 515 millions, au quatrième trimestre et en hausse de 5 %, à 2 milliards, pour tout l'exercice 2018. À la Laurentienne, les analystes anticipent une baisse de 7 % du bénéfice, à 54 millions, mais en hausse de 10 %, autour de 228 millions, pour tout l'exercice.

JEUDI

Dollarama fait sa mise à jour trimestrielle

Quelques semaines après avoir été défiée en Bourse par des investisseurs méfiants envers son potentiel de croissance, l'entreprise de magasins à petits prix énoncera jeudi ses résultats du troisième trimestre. Investisseurs et analystes seront surtout attentifs à l'évolution récente et anticipée des ventes de magasins comparables chez Dollarama. Les analystes anticipent un chiffre d'affaires en hausse de 7 %, à 873 millions, au troisième trimestre, mais un bénéfice net en hausse modérée de 4,6 %, à 136 millions.