Wall Street a reculé vendredi à la clôture d'une séance écourtée par les célébrations de Thanksgiving aux États-Unis, sous l'effet d'un plongeon des cours du pétrole ayant précipité la chute des entreprises de ce secteur.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a lâché 0,73 %, à 24 285,95 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a cédé 0,48 % à 6938,98 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,66 % à 2632,56 points.

Les sociétés liées à l'industrie pétrolière ont lourdement chuté vendredi, ExxonMobil perdant 2,67 %, Chevron 3,38 %, ConocoPhillips 2,57 %, et Schlumberger 2,67 %.

Ces plongeons sont survenus dans le sillage d'une dégringolade des cours du pétrole. Le prix du brut new-yorkais et londonien perdait plus de 5 % en cours de séance, le baril de Brent passant même sous les 60 dollars pour la première fois depuis plus d'un an.

« Le déclin des prix du pétrole est inquiétant, car il signifie que l'économie mondiale s'affaiblit et qu'elle pourrait voir survenir une récession », a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital, en référence aux inquiétudes sur la baisse de la demande mondiale de brut.

De l'Europe à l'Asie, de nombreux pays à travers le monde sont confrontés à un ralentissement de leur activité et donc à une baisse de leurs besoins en énergie pour produire.

De plus, la guerre commerciale entre Pékin et Washington, fait craindre une aggravation de ce ralentissement à l'échelle mondiale dans la mesure où les deux plus grosses économies du monde s'imposent des droits de douane punitifs qui pèsent sur leur activité.

Côté offre, la production américaine à des records, couplée à une production abondante de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), fait craindre une surabondance.

Dans ce contexte, le cocktail entre baisse des volumes en raison du week-end prolongé de Thanksgiving aux États-Unis et inquiétudes accrues, a mené à une hausse de la volatilité des indices boursiers près de son plus haut niveau depuis le début du mois.

Sur la semaine, le Dow Jones a perdu 4,44 %, le NASDAQ 4,26 % et le S&P 500 3,75 %.

Vendredi, les marchés étaient également tournés vers les grands groupes de commerce américains, notamment Macy's (-1,78 %), Walmart (+0,99 %), Target (-2,76 %), J. C. Penney (-0,76 %) à l'occasion des soldes monstres du « Black Friday », durant lequel des ventes record étaient attendues sur l'internet.

« La montée du magasinage en ligne a affecté les acteurs traditionnels du marché et les investisseurs vont surveiller la capacité de résilience du secteur », a indiqué David Madden, de CMC Markets.

Amazon, le grand champion de la vente en ligne, reculait aussi légèrement (-0,97 %).

Le taux de la dette à 10 ans des États-Unis reculait à 3,049 % vers 18 h 20 GMT, contre 3,063 % mercredi à la clôture, et celui à 30 ans évoluait à 3,307 %, contre 3,316 % mercredi.

L'indice composite S&P/TSX a glissé de 80,85 points, ou moins de 1 %, à 15 010,73 points, plombé par les pertes dans le secteur énergétique.

Le dollar canadien s'est établi en moyenne à 75,60 cents US, en baisse de 0,13 cent US par rapport à jeudi, alors que la baisse des prix du pétrole brut a plus que neutralisé des chiffres encourageants de Statistique Canada sur l'inflation et le commerce de détail.

Le brut pour livraison en janvier sur le Nymex a terminé la séance en recul de 4,21 $ US, à 50,42 $ US le baril, et le gaz naturel pour livraison en décembre a cédé 12 cents, à 4,36 $ US par millier de BTU.

L'or a retraité de 4,80 $ US, à 1223,20 $ US l'once, et le cuivre pour livraison en décembre a glissé de trois cents, à 2,77 $ US la livre.