Wall Street a terminé sur une tendance haussière mercredi à la veille d'un jour férié, rebondissant après deux séances de forte baisse grâce notamment à un regain de vigueur des valeurs de la technologie et de l'énergie.

L'indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a gagné 0,9 % à 6972,25 points et l'indice élargi S&P 500 a pris 0,3 % à 2649,93 points.

L'indice  Dow Jones Industrial Average a fini quasiment inchangé à 24 464,69 points, après un bond de près de 200 points en matinée,  lesté par le recul de Johnson & Johnson (-3,1 %).

« La séance de mardi indiquait déjà une amorce de rebond sur les valeurs technologiques, ce qui a été confirmé mercredi », a affirmé Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Les grands groupes technos Amazon (+1,4 %), Facebook (+1,8 %), Alphabet (maison mère de Google, +1,3 %) ont avancé mercredi.

« Cela montre que les gérants de portefeuilles font la chasse aux bonnes affaires », a ajouté le spécialiste, en référence aux plongeons à deux chiffres des cours de Bourse de ces entreprises depuis leurs récents sommets.

Acculé depuis un mois et demi en raison des inquiétudes sur ses ventes de fin d'année, Apple a en revanche de nouveau reculé (-0,1 %) portant sa glissade depuis son sommet historique de début octobre à près de 23,8 %.

L'agence Bloomberg a rapporté que le sous-traitant chinois de la marque à la pomme Foxconn se prépare à tailler dans ses dépenses à hauteur de 20 milliards de yuans, soit 2,9 milliards US.

Cette information s'est ajoutée aux inquiétudes persistantes qui entourent les niveaux de production de l'iPhone, produit vedette d'Apple.

Les entreprises liées à l'industrie pétrolière ont profité de leur côté d'un rebond des prix du pétrole au lendemain d'un plongeon de plus de 6 % des cours : les majors pétrolières Chevron et ExxonMobil ont pris respectivement 1,3 % et 0,8 %.

Après deux séances où les trois indices de Wall Street ont chuté de plus de 1 %, « les investisseurs prêtent l'oreille aux hypothèses optimistes : que la Banque centrale américaine (Fed) modère finalement ses hausses de taux, que les États-Unis et la Chine parviennent à reprendre leurs négociations commerciales, et que les analystes se ravisent après avoir adopté un comportement excessivement sanguin concernant les perspectives de bénéfices des entreprises », a affirmé Sam Stovall de CFRA.

« Si ces hypothèses se matérialisent, les récentes chutes boursières pourraient encourager les investisseurs à remonter sur le ring avant la fin d'année », a-t-il ajouté.

Au niveau macroéconomique, les commandes industrielles de biens durables se sont inscrites en forte baisse en octobre, plombées par le secteur aéronautique civil et militaire, et les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont augmenté la semaine dernière, contredisant les prévisions des analystes et repassant la barre des 220 000.

Au rang des « bonnes nouvelles » toutefois d'après M. Cahill, les reventes de logements ont augmenté en octobre après six mois de baisse.

La Bourse de Toronto a rebondi, après avoir été victime la veille d'un important désinvestissement, grâce aux gains des secteurs clés de l'énergie, des matériaux et de l'industrie.

L'indice composé du parquet torontois a grimpé de 218,02 points pour clôturer à 15 095,02 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,36 cents US, comparativement à son cours moyen de 75,42 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 1,20 $ US à 54,63 $ US le baril, tandis que celui de l'or a pris 6,80 $ US à 1228,00 $ US l'once. Le prix du cuivre a gagné 2,8 cents US à 2,79 $ US la livre.

-Avec La Presse canadienne