Wall Street a chuté mardi à la clôture, déstabilisée à nouveau par la fébrilité entourant le géant technologique Apple et par un plongeon des sociétés pétrolières après une dégringolade de plus de 6 % des cours du brut. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a lâché 2,2 % et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a cédé 1,7 %, à 6908,82 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 1,8 %, à 2641,89 points.

Le Dow Jones et le S&P 500 ont terminé sous leur niveau du début d'année, le NASDAQ ayant réussi à se maintenir juste au-dessus.

Frappés par la crainte d'un pétrole trop abondant, les cours du brut ont plongé de plus de 6 % et entraîné dans leur baisse les sociétés liées à cette industrie.

Membres de l'indice Dow Jones, les majors ExxonMobil et Chevron ont respectivement perdu 2,84 % et 2,78 %. La société de services pétroliers Schlumberger et le groupe parapétrolier Halliburton ont, quant à eux, plongé de 2,9 % et 4,7 %.

« La rapidité et l'ampleur de la chute ont surpris les investisseurs et n'ont laissé aucune chance aux entreprises du secteur », a observé JJ Kinahan, de TD Ameritrade.

Les trois principaux indices de Wall Street ont également été affaiblis par la poursuite de la chute d'un de leurs principaux membres, Apple, qui a perdu 4,78 % mardi, et 23,7 % depuis son record début octobre.

Depuis la publication de ses résultats trimestriels début novembre, assortis de prévisions jugées décevantes, le fabricant de l'iPhone est acculé par une succession de notes d'analystes revoyant à la baisse leurs prévisions concernant les ventes du téléphone emblématique de la marque ou son cours de Bourse dans les semaines ou mois à venir.

Dernière en date, celle de la banque Goldman Sachs mardi qui a abaissé sa perspective sur le cours de l'action.

Alors qu'elles dégringolaient également en début de séance, les autres stars technologiques des « FAANG » ont limité leur chute : Amazon a seulement perdu 1,1 %, et Netflix 1,3 %. Facebook a même gagné 0,7 %, et Alphabet (maison mère de Google) 0,3 %.

Leur recul est toutefois lourd depuis leurs récents plus hauts : Netflix a lâché 26 %, Alphabet 20 %, Amazon 27 % et Facebook 39 %.

« Dans un environnement incertain, les investisseurs réévaluent le prix des actions mais on ne peut pas dire qu'ils le fassent dans un mouvement de panique généralisé », a estimé M. Kinahan.

Les indices boursiers ont également souffert d'une nette progression du dollar, considéré comme plus sûr par les investisseurs dans l'environnement d'instabilité croissante.

La hausse du billet vert renchérit le prix des biens américains vendus à l'étranger et pèse sur les comptes des entreprises.

Signe d'un appétit un peu plus marqué des investisseurs pour les actifs réputés sans risques, le taux de la dette à 10 ans reculait à 3,057 % vers 21 h 15 GMT, contre 3,063 % lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,311 %, contre 3,321 % la veille.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse de près de 200 points sous l'effet d'un plongeon du cours du pétrole. Cette nouvelle dégringolade fait en sorte que l'indice de référence du parquet torontois cumule un recul de plus de 8 % depuis le début de 2018.

L'indice composé S&P/TSX a perdu 194 points pour terminer la journée avec 14 877 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,42 cents US, comparativement à son cours moyen de 75,86 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a effacé 3,77 $ US à 53,43 $ US le baril, tandis que celui de l'or a remis 4,10 $ US à 1221,20 $ US l'once. Le prix du cuivre a perdu 3,25 cents US à 2,77 $ US la livre.