Wall Street a nettement reculé lundi à la clôture d'une séance marquée par une chute des valeurs technologiques dans le sillage d'un nouveau plongeon d'Apple et de la société de semi-conducteurs Nvidia. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a lâché 1,6 % à 25 017,44 points et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a cédé 3 % à 7028,48 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 1,7 % à 2690,73 points, effaçant ses gains sur le mois de novembre.

« Il s'est agi principalement d'un naufrage des valeurs technologiques », a affirmé Peter Cardillo de Spartan Capital.

Membre éminent de la cote, Apple a poursuivi lundi sa déroute boursière en abandonnant 4 %, après qu'un article du Wall Street Journal a expliqué que le fabricant de l'iPhone avait réduit les commandes pour la production de ses derniers modèles de téléphones dévoilés cette année. La crainte d'une fin d'année morose, déjà présente depuis plusieurs semaines, a fait chuter le cours d'Apple de plus de 20 % depuis son plus haut historique du 3 octobre.

Le PDG d'Apple, Tim Cook, a également estimé qu'une règlementation pour encadrer le secteur de la haute technologie et des réseaux sociaux allait être « inévitable » pour protéger les données des utilisateurs, dans une interview diffusée dimanche.

L'inquiétude liée à Apple a affecté le secteur des semi-conducteurs. Mais celui-ci a surtout été à la peine dans le sillage des résultats financiers de l'un de leurs principaux membres, Nvidia, en fin de semaine dernière. Son cours a dégringolé de 12 % lundi après avoir déjà perdu 18,7 % vendredi.

L'ensemble des valeurs technologiques ont souffert de toutes ces inquiétudes, à l'instar de Netflix (-5,5 %), Alphabet (maison mère de Google, -3,8 %), Amazon (-5,1 %) et Facebook (-5,7 %), le réseau social terminant avec 131,55 $ US à son plus bas depuis février 2017.

« Il semble y avoir une réévaluation du prix en Bourse de ces entreprises à forte croissance », a indiqué Sam Stovall de CFRA.

Le marché a également souffert de la contraction d'un indice de confiance des constructeurs américains pour novembre, sur fond de hausse des taux d'intérêt de la banque centrale américaine (Fed).

« Pour faire simple, le marché immobilier est en train de stagner, voire de reculer », a réagi M. Cardillo.

Les hausses de taux de la Fed renchérissent par capillarité les coûts d'emprunt qu'imposent les banques aux ménages et aux entreprises dans le pays, et notamment sur le marché immobilier.

« Nous sommes à peu près certains d'augmenter encore un peu les taux, mais c'est au regard d'une économie très forte », a justement déclaré lundi à ce sujet le numéro deux du comité monétaire de la Fed, John Williams.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse lundi, mais son recul a été moins important que celui des marchés boursiers américains, même si elle a été, elle aussi, exposée à la faiblesse du secteur technologique.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 84,49 points pour terminer la séance avec 15 071,01 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,86 cents US, ce qui se compare à un cours moyen de 76,02 cents US pour la séance de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 52 cents US à 57,20 $ US le baril, tandis que celui de l'or a progressé de 2,30 $ US à 1225,30 $ US l'once. Le prix du cuivre est resté essentiellement stable à 2,80 $ US la livre.