La Bourse de New York a terminé en nette baisse mercredi, fragilisée par la faiblesse des banques, de stars de la cote comme Apple et plus généralement par des investisseurs réticents à s'engager franchement. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a reculé de 0,8 % pour clôturer à 25 080,50 points. Il baisse ainsi pour la quatrième séance de suite.

L'indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a cédé 0,9 % pour finir à 7136,39 points et le'indice élargi S&P 500 a perdu 0,8 % à 2701,58 points.

Les trois indices avaient pourtant débuté la séance dans le vert.

Mais plusieurs éléments ont pu peser dans la journée, à commencer par des commentaires de Maxine Waters, une élue démocrate qui devrait bientôt présider une importante commission financière à la Chambre des représentants, contre la dérégulation bancaire entamée par l'administration Trump et la banque centrale (Fed).

Les valeurs bancaires en ont pâti, l'indice les représentant au sein du S&P 500 cédant 1,4 %.

Les indices ont aussi cédé du terrain au gré des gros titres sur le Brexit mais ont limité les pertes après le feu vert accordé par le gouvernement britannique au projet d'accord conclu mardi avec l'Union européenne.

Autre élément négatif : les données sur le Produit intérieur brut de l'Allemagne et du Japon, en baisse au troisième trimestre.

Les chiffres sur les prix à la consommation aux États-Unis, dans l'ensemble conformes aux attentes et ne signalant pas une accélération de l'inflation, avaient soutenu les indices en début de séance.

Toutefois, « ce qui inquiète vraiment le marché, c'est l'idée qu'on est arrivé au dernier stade de la croissance économique aux États-Unis au moment même où la croissance internationale commence à ralentir », a souligné Karl Haeling de LBBW.

« Et le facteur pouvant avoir actuellement le plus d'influence est de savoir ce que Trump va décider sur la guerre commerciale » opposant Washington à Pékin, a-t-il ajouté.

La position du président américain étant particulièrement imprévisible, « cette incertitude rend le marché nerveux », a estimé le spécialiste.

De façon plus générale, il s'est développé ces derniers jours une tendance suivant laquelle les indices ouvrent en nette hausse puis perdent peu à peu de leur vigueur.

« Les investisseurs semblent ne pas avoir envie de profiter de la baisse pour acheter » à bon compte, a remarqué Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Signe de ce manque d'enthousiasme selon lui : les valeurs qui ont le plus baissé ces derniers temps, comme les grandes stars de la technologie, ne parviennent pas à rebondir.

Apple, fragilisé par des prévisions d'analystes un peu moins optimistes qu'auparavant, a ainsi été encore fortement secoué mercredi, perdant 2,8 % à 186,80 $US. Depuis son récent record le 3 octobre, le titre a lâché près de 20 %.

« Le fait que les valeurs qui devraient normalement profiter du retour de la confiance continuent à se replier empêche pour l'instant tout rebond significatif », a estimé M. Volokhine.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, soutenue par les secteurs des matériaux et de l'énergie, alors que le cours du pétrole brut a mis fin à sa séquence baissière.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 1,34 point pour terminer la séance avec 15 133,12 points.

Les données sur le dollar canadien n'étaient pas disponibles au moment de transmettre cette dépêche.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 56 cents US à 56,25 $ US le baril, tandis que celui de l'or a pris 8,70 $ US à 1210,10 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est emparé de 2,3 cents US à 2,71 $ US la livre.