La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, abandonnant une partie des confortables gains enregistrés la veille après les élections américaines de mi-mandat, sans réagir outre mesure à un statu quo de la Fed sur les taux.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a pris 0,04 %, à 26 191,22 points.

L'indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,53 %, à 7530,88 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,25 %, à 2806,83 points.

« Les investisseurs ont fait un pas en arrière après la forte hausse qui a suivi les élections de mi-mandat » a commenté Ken Berman, de Gorilla Trades.

À Toronto, le marché a clôturé en baisse jeudi, tiré vers le bas par un nouveau recul du cours du pétrole brut, qui a nui au secteur de l'énergie.

Les marchés boursiers des deux côtés de la frontière ont connu une séance plus tranquille après un mercredi particulièrement intense, dans la foulée des élections américaines de mi-mandat, a noté Jayson Moss, analyste de la recherche chez Franklin Bissett Investment.

« Ce qui pèse plus particulièrement sur le marché canadien est le fait que nous voyons le pétrole entrer un marché baissier, avec un recul de 21 % depuis son sommet du 3 octobre, en raison des inquiétudes de voir le marché inondé par une offre trop importante et les réserves américaines grimper », a-t-il expliqué lors d'un entretien.

Le cours du pétrole brut a reculé pour une neuvième séance consécutive, effaçant jeudi 1,00 $ US à 60,67 $ US le baril. Il s'agit de son plus faible niveau depuis le 8 mars.

Le secteur de l'industrie a été touché par la dégringolade de 24 % de l'action de Bombardier. Le titre a plongé après que constructeur d'avions et de trains eut réduit sa prévision pour ses flux de trésorerie disponibles alors qu'il tente de recentrer l'entreprise en vendant certains actifs.

La Fed ne bouge pas

Délivrés des incertitudes qui entourent traditionnellement les élections intermédiaires américaines, les trois principaux indices de Wall Street avaient pris plus de 2 % mercredi, une hausse jugée exagérée jeudi par de nombreux intervenants du marché.

Le résultat de l'élection américaine, à savoir une prise de contrôle des démocrates à la Chambre des représentants, mais un Sénat ancré du côté républicain, était le scénario privilégié par la plupart des observateurs.

Avec peu d'éléments à se mettre sous la dent jeudi hormis le léger recul des demandes d'allocation chômage, les courtiers ont tranquillement attendu le communiqué final de la banque centrale américaine (Fed), venu deux jours de réunion.

Il a, sans surprise, fait état de taux d'intérêt inchangés, actuellement dans la fourchette de 2 % à 2,25 %, mais a évoqué « d'autres hausses graduelles » à venir, la première d'entre elles étant largement attendue par les investisseurs dès le mois prochain.

Les indices boursiers ont brièvement accéléré leur descente quelques minutes après cette publication avant toutefois de limiter leurs pertes ensuite.

« Certains espéraient peut-être un communiqué un peu plus prudent de la Fed sur les taux », a affirmé Art Hogan, de B. Riley FBF. Mais, d'après lui, « rien de surprenant n'est ressorti de cette réunion ».

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt américain sur la dette à 10 ans a toutefois réagi un peu plus vivement: il montait vers 16 h 40 à 3,237 %, contre 3,236 % mercredi soir après avoir évolué en-dessous avant le communiqué de la Fed, tandis que celui de la dette à 30 ans reculait à 3,432 %, contre 3,442 % la veille.