La Bourse saoudienne est repartie à la hausse lundi, au lendemain d'une sévère chute sur fond de tensions entre les États-Unis et Riyad, menacé par Donald Trump d'un « châtiment sévère » si l'implication de l'Arabie saoudite dans la disparition du journaliste saoudien Jamal Khashoggi était avérée.

Après une hausse de 1,8 % lors des deux premières heures de la séance, l'indice Tadawul All-Shares Index (Tasi) a clôturé à +4,04 %.  Sur les 185 sociétés cotées, 183 ont terminé dans le vert.

Dimanche, le Tasi avait plongé de plus de 7 %, soit la pire chute en trois ans, avant de se reprendre et de terminer la séance à-3,5 %. Cette dégringolade initiale avait entraîné la perte de l'ensemble des gains de 2018.

Le marché saoudien, le plus important du monde arabe, réagissait en particulier aux propos de Donald Trump, qui a estimé possible samedi l'implication de Riyad dans la disparition de Jamal Khashoggi, entré le 2 octobre dans le consulat de son pays à Istanbul pour ne plus réapparaître depuis.

Si Riyad est responsable, il y aura « un châtiment sévère », avait averti le président américain.

L'Arabie saoudite, qui dément catégoriquement toute implication dans l'éventuel meurtre du journaliste, a réagi en promettant de « plus grandes » sanctions en cas de mesure hostile à son encontre.

À Tokyo, l'affaire Khashoggi a continué à peser sur la confiance des investisseurs. L'action boursière du géant japonais des télécoms SoftBank Group a dévissé de près de 7 % lundi matin.

SoftBank Group et Riyad sont à la tête d'un énorme fonds d'investissement technologique, le SoftBank Vision Fund. Près de la moitié de la dotation, estimée à 100 milliards de dollars, provient d'un fonds souverain de Riyad.