La Bourse de Toronto a clôturé en baisse jeudi, tirée vers le bas par la baisse du cours du pétrole et l'incertitude entourant les disputes commerciales, tandis qu'à New York, les marchés clôturaient en ordre dispersé.

«C'est essentiellement en raison de l'inquiétude de voir la demande mondiale ralentir en raison des difficultés économiques dans les marchés émergents et les disputes commerciales en cours entre les États-Unis et la Chine, et les États-Unis et d'autres pays», a observé Anish Chopra, directeur général chez Portfolio Management.

Le cours du pétrole brut a perdu 95 cents US à 67,77 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a glissé de 36,63 points pour terminer la séance à 16 100,94 points. Wall Street a terminé en ordre dispersé. L'indice Dow Jones Industrial Average a avancé de 0,08% à 25 996,38 points tandis que le Nasdaq, a lâché 0,91% à 2878,10 points.

L'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,37% à 2878,05 points.«Les valeurs techs poursuivent leur fragilité déjà visible la veille après l'audition de plusieurs dirigeants au Congrès», a commenté Matt Miskin, stratégiste pour John Hancock Investments.Les investisseurs craignent une régulation accrue du secteur au lendemain d'auditions de dirigeants de Twitter (-5,87%) et Facebook (-2,78%) au Congrès au sujet des manipulations qui ont affecté les réseaux sociaux notamment lors de la campagne présidentielle américaine de 2016

.Le ministre de la Justice, Jeff Sessions, veut également discuter avec plusieurs procureurs fédéraux avant la fin du mois «de l'inquiétude grandissante que ces sociétés puissent mettre à mal la libre concurrence et étouffent intentionnellement les échanges libres des idées sur leurs plateformes», a indiqué le ministère dans un communiqué, faisant suite à des critiques de Donald Trump contre Google (filiale d'Alphabet, -1,26%).«Les courtiers prennent aussi ces actualités comme une excuse pour vendre», a noté M. Miskin.

«La hausse du cours de Bourse de ces entreprises a dépassé ces derniers mois leurs fondamentaux économiques», a-t-il expliqué, à l'image du franchissement par Apple du seuil des 1000 milliards de dollars de valeurs boursière, suivi il y a quelques jours de manière éphémère par Amazon.

Sur le front commercial, l'anxiété entourant la fin d'une période de consultation sur de nouvelles taxes douanières visant la Chine à minuit jeudi a pesé sur la tendance d'après Karl Haeling, vice-président de la banque LBBW.«A partir de ce moment là il (M. Trump) pourra être libre d'annoncer ce qu'il veut», notamment une nouvelle vague de droits de douane de 25% portant sur 200 milliards de dollars d'exportations chinoises comme il l'a menacé.

Cela «toucherait plus que jamais le consommateur américain», a noté M. Haeling.

Avec Agence France-Presse