La Bourse de New York a terminé nettement dans le vert mardi, repartant de l'avant à la faveur d'une accalmie des craintes liées au plongeon de la livre turque.

La Bourse de New York a terminé nettement dans le vert mardi, repartant de l'avant à la faveur d'une accalmie des craintes liées au plongeon de la livre turque.

L'iindice vedette Dow Jones  a gagné 0,5% à 25 299,92 points, mettant ainsi fin à une série de quatre séances consécutives de baisse. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,7% à 7870,89 points.

L'indice élargi S&P 500 s'est apprécié de 0,6% à 2839,96 points.

L'effondrement de la livre turque à son plus bas niveau historique et l'éventuel effet de contagion à d'autres économies avaient fortement secoué les marchés au cours des séances précédentes.

«Mais les investisseurs ont probablement réalisé mardi qu'en dehors de la Turquie, qui va probablement connaître une dure récession, peu importe ce qui se passe maintenant, les risques étaient assez limités», a estimé Christopher Low de FTN Financial.

«Les courtiers s'inquiétaient particulièrement de l'exposition des banques européennes et de la possibilité qu'elles encaissent de grosses pertes, mais elles ont apparemment su rassurer», a noté l'économiste.

Le secteur bancaire américain en a profité, JPMorgan Chase s'appréciant par exemple de 0,7%, Citigroup de 1,2% et Bank of America de 1%.

La situation est toutefois loin d'être réglée aux yeux de M. Low  puisque «la banque centrale américaine prévoit toujours de continuer à remonter ses taux d'intérêt alors que la Turquie n'a pris aucune mesure concrète» en ce sens, ce qui devrait accentuer le recul de la devise turque face au dollar.

De plus, les tensions avec les États-Unis, à l'origine de l'accélération du plongeon de la monnaie la semaine dernière, ne semblaient pas s'apaiser, le président Recep Tayyip Erdogan lançant un appel au boycott des appareils électroniques américains.

Dans un marché qui en cette fin de saison de résultats détourne son attention des chiffres trimestriels des entreprises pour se concentrer sur des problématiques plus macro-économiques, «l'absence de nouvelles tensions sur le front diplomatique est aussi considérée comme une bonne nouvelle», a souligné Art Hogan de B. Riley FBR.

La séance a par ailleurs été marquée par un nouveau rebondissement dans le feuilleton Tesla (-2,5%), scruté de près depuis que son PDG Elon Musk a annoncé la semaine dernière son intention de retirer le groupe de la cote. Le fabricant de voitures électriques a indiqué mardi avoir formé un comité spécial pour étudier ce projet.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, soutenue par les gains des secteurs de la finance, de l'industrie et de l'énergie.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 79,92 points pour terminer la séance à 16 330,67 points, malgré les fortes pertes du secteur de la santé, qui regroupe plusieurs producteurs de cannabis, et de celui des matériaux.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,41 cents US, en hausse de 0,28 cent US par rapport à la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 16 cents US à 67,04 $ US le baril, tandis que celui de l'or a gagné 1,80 $ US à 1200,70 $ US l'once. Le prix du cuivre a lâché 5 cents US à 2,68 $ US la livre.

-Avec La Presse Canadienne