Wall Street a terminé en ordre dispersé mercredi, le bond du géant de l'informatique Apple soutenant le secteur technologique, tandis que le reste du marché était touché par un nouveau regain de tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine.

L'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones, a cédé 0,3 %, à 25 333,82 points, et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,1 %, à 2813,36 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est en revanche apprécié de 0,5 %, à 7707,29 points.

L'indice, à forte coloration technologique, a été tiré vers le haut par la performance d'Apple. Fort de résultats jugés solides par les investisseurs, le groupe informatique a grimpé de 5,9 %, dépassant la barre des 200 $ US par action et s'approchant un peu plus du seuil symbolique des 1000 milliards US de capitalisations boursières.

Autre signal encourageant pour le marché : le secteur privé aux États-Unis a de nouveau montré son dynamisme en juillet en créant de nombreux emplois, selon l'enquête mensuelle d'ADP publiée deux jours avant le rapport officiel sur le marché du travail.

Mais, d'autres indicateurs étaient plus mitigés : les dépenses de construction aux États-Unis ont reculé en juin, à la surprise des analystes, tandis que le rythme de progression de l'activité dans le secteur manufacturier a ralenti plus que prévu en juillet.

Surtout, « les inquiétudes sur le commerce ont de nouveau fait surface », a remarqué Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities. Mardi, « on applaudissait des informations selon lesquelles un nouveau dialogue s'engageait entre la Chine et les États-Unis et [mercredi] on encaisse les informations selon lesquelles Donald Trump prépare en fait de nouveaux tarifs », a-t-il souligné.

L'administration a confirmé juste après la clôture mercredi les rumeurs qui circulaient jusqu'alors en annonçant envisager de porter à 25 % les taxes à l'importation sur 200 milliards US de biens chinois.

Les marchés ont en revanche peu réagi quand la Banque centrale américaine (Fed) a annoncé en cours de séance qu'elle laissait ses taux d'intérêt inchangés.

L'institution a insisté sur la « forte » croissance de l'activité de l'économie américaine, signalant la probabilité d'une prochaine hausse du coût du crédit.

Parmi les autres valeurs du jour, la banque Wells Fargo s'est appréciée de 0,6 % après avoir soldé, en versant une amende de 2,1 milliards US, l'enquête sur les prêts immobiliers à haut risque qu'elle avaient accordés avant la crise financière.

Le titre de Ferrari, coté à New York, a chuté de 11,02 %. Le groupe italien a confirmé ses objectifs pour 2018 après avoir vu ses bénéfices bondir au deuxième trimestre, mais les investisseurs se demandent si le groupe pourra tenir ses engagements pour 2022, le nouveau patron de Ferrari les ayant qualifiés d'« ambitieux ».

L'indice boursier principal du Canada a affiché un déclin répandu dans la majorité des secteurs, les reculs principaux ayant été enregistrés dans les métaux de base au coeur d'une baisse du prix du cuivre.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé en baisse de 57,24 points à 16 376,77, les prix des métaux ayant chuté en raison de préoccupations commerciales mondiales amplifiées.

Le dollar canadien s'est établi en moyenne à 76,91 cents US, en hausse de 0,09 cent US.

Le pétrole brut pour livraison en septembre a clôturé en baisse de 1,10 dollars US à 67,66 dollars US le baril, et le gaz naturel pour livraison en septembre a terminé en recul de deux cents à 2,76 dollars US par million de BTU.

L'or pour livraison en décembre a clôturé en baisse de 6 dollars, à 1227,60 dollars l'once, et le cuivre a terminé en baisse de 8 cents à 2,75 dollars la livre.

Avec Agence France-Presse