La Bourse de New York reculait légèrement mardi, prudente avant une intervention du président de la Réserve fédérale américaine et lestée par la chute du titre de Netflix.

Vers 9h55, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 0,21%, à 25 010,61 points.

Le Nasdaq, à forte composante technologique, lâchait 0,29%, à 7783,38 points.

L'indice élargi S&P 500 abandonnait 0,17%, à 2793,60 points.

Wall Street avait terminé en ordre dispersé lundi, les entreprises du secteur de l'énergie souffrant notamment d'une chute des cours du pétrole: le Dow Jones avait progressé de 0,18% tandis que le Nasdaq avait cédé 0,26%.

La dégringolade de la plateforme de vidéo en streaming Netflix (-11,18%), qui a fortement déçu les marchés financiers en annonçant lundi soir avoir engrangé beaucoup moins de nouveaux abonnés que prévu, pesait sur les indices. Ce plongeon intervient toutefois après plusieurs mois d'ascension, l'action du groupe ayant plus que doublé entre le début de l'année et lundi.

Cette évolution met en avant le poids des plus grandes entreprises du secteur technologique sur les indices, selon les experts de Mirabaud Securities Genève.

«La progression de 45% d'Amazon a par exemple contribué à 36% de la hausse du S&P 500» au premier semestre, ont-ils souligné.

«Si on additionne Netflix, Amazon, Microsoft et Apple, ont constate qu'ils ont été responsable de 84% de la hausse du S&P 500» sur la période, ont-ils ajouté.

«Une autre manière de lire cette extravagance est de constater que sans les FAANGs (Facebook, Apple, Amazon, Netflix et Google), la progression du S&P 500 (+2.65%) lors du premier semestre aurait été négative (-0.7%)», ont-ils conclu.

La banque d'affaires Goldman Sachs perdait de son côté 1,46% après avoir fait part de résultats supérieurs aux attentes. Les activités de courtage, ancienne force traditionnelle de Goldman Sachs, ont toutefois quelque peu déçu.

L'établissement a aussi confirmé mardi la nomination de David Solomon, en remplacement de l'actuel PDG, Lloyd Blankfein, à partir du 1er octobre.

Parmi les autres résultats du jour, le groupe de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson and Johnson montait de 3,70% après avoir annoncé de bonnes ventes trimestrielles, tirées par ses médicaments contre les maladies rares. Le groupe a toutefois abaissé ses prévisions pour l'année en raison d'un taux de change défavorable.

La Fed maintient le cap

«Il est aussi probable que les investisseurs optent pour la prudence avant les auditions du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, devant des commissions parlementaires» mardi et mercredi, ont souligné les analystes de Charles Schwab.

Selon le texte du discours qu'il devait prononcer mardi devant une commission du Sénat, le patron de la Fed a souligné que l'institution avait l'intention de tenir le cap de sa politique monétaire, en relevant graduellement les taux d'intérêt.

Se félicitant d'une croissance «solide», il a admis qu'il était «difficile de prévoir l'issue finale des discussions en cours sur la politique commerciale de même que l'impact économique des récentes modifications de la politique budgétaire».

Seront aussi surveillés ses commentaires sur les récentes mesures assouplissant la réglementation s'appliquant au secteur financier ou sur le fait que les taux d'intérêt à court terme et long terme se rejoignent.

Le marché obligataire se détendait légèrement: le rendement sur la dette américaine à 10 ans reculait à 2,854%, contre 2,858% lundi à la clôture, et celui à 30 ans à 2,959%, contre 2,961% à la précédente fermeture.

Le groupe de médias Sinclair Broadcast Group cédait 0,43% alors que le président du régulateur américain des communications (Federal Communications Commission, FCC), Ajit Pai, a indiqué vouloir engager une action judiciaire contre son projet d'acquisition de Tribune Media (+3,83%), une opération à 3,9 milliards de dollars annoncée en 2017.

Walmart prenait pour sa part 0,86% après l'annonce d'un partenariat stratégique avec Microsoft visant à mieux contrer Amazon.