La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, jeudi, soutenue par les actions des secteurs liés à la consommation et aux matériaux, tandis qu'à New York, les marchés Bourse de New York ont terminé en ordre dispersé. Le NASDAQ  a atteint un niveau inédit à la faveur d'indicateurs encourageants sur l'économie américaine tandis que le Dow Jones était freiné par General Electric et les tensions commerciales.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 63,14 points pour terminer la séance avec 16 328,96 points.

La hausse du TSX ne semblait pas attribuable aux principales manchettes des derniers jours, a observé Allan Small, conseiller en investissement chez HollisWealth, en rappelant notamment le sommet historique entre les États-Unis et la Corée du Nord, la rencontre du G7 à Charlevoix, et les messages Twitter du président Donald Trump attaquant le Canada.

«Je crois maintenant que tout le monde essaye de ramasser les morceaux et de régler ces problèmes sur le commerce. Et, je crois, en ce moment, que c'est vraiment ce à quoi pensent les investisseurs, ce qui se passe sur le front du commerce», a-t-il affirmé.

À New York, le Dow Jones Industrial Average a cédé 0,10% à 25 175,31 points et le NASDAQ a pris 0,85% à 7761,04 points. Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises cotées à la Bourse de New York, s'est apprécié de 0,25% à 2782,49 points.

«Le Dow Jones, comme le S&P 500, est un peu à la traîne depuis plusieurs semaines face aux performances du NASDAQ  ou du Russell 2000 (qui regroupe les entreprises à petite capitalisation), tous deux à des sommets», a remarqué Adam Sarhan de 50 Park Investment.

«Le Dow comprend de nombreuses entreprises qui sont des multinationales ou des groupes bien établis qui peuvent être plus sensibles à certains éléments comme la hausse des taux d'intérêt, le resserrement des politiques monétaires des grandes banques centrales ou la possibilité d'une guerre commerciale», a-t-il relevé.

Cette dernière éventualité était renforcée jeudi par la perspective de voir Washington annoncer dès vendredi de nouvelles sanctions américaines contre la Chine.

Le repli de General Electric (-1,80%), lanterne rouge du Dow Jones, a aussi pesé sur l'indice vedette de Wall Street. Le conglomérat, qui avait acquis la branche énergie d'Alstom en 2014, a annoncé qu'il renonçait à son engagement de créer un millier d'emplois d'ici à la fin de l'année en France en raison de «l'évolution défavorable de ses marchés historiques dans le secteur de l'énergie».

La séance s'est montrée plus clémente pour les autres indices.

«La croissance est fondamentalement ce qui fait monter le marché actions et plusieurs signes sont venus (ce jeudi) illustrer la bonne santé de l'économie américaine», a souligné Kate Warne d'Edward Jones.

La statistique la plus importante concernait les ventes au détail aux États-Unis, qui ont progressé en mai davantage qu'escompté par les analystes, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé plus que prévu.

«Si on continue sur cette lancée, les chiffres pour la croissance au deuxième trimestre devraient effacer le coup de mou du premier trimestre», a estimé Mme Warne.

Les investisseurs accueillaient aussi positivement les décisions de la BCE, qui a annoncé que son vaste programme de rachats de dettes s'arrêtera à la fin de l'année, mais a aussi assuré que ses taux directeurs resteraient au plus bas jusqu'à la fin de l'été 2019.

- Avec La Presse canadienne