Wall Street a terminé la séance en baisse mardi, l'optimisme sur les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine laissant place au scepticisme quant aux avancées concrètes entre les deux pays.

L'indice Dow Jones a lâché 0,7 % à 24 834,41 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,2 % à 7378,46 points.

L'indice S&P 500 a abandonné 0,31 % à 2724,44 points.

Après avoir accueilli lundi avec enthousiasme les annonces d'avancées dans les négociations entre Pékin et Washington, le marché semblait accuser le coup et se questionnait sur les progrès réellement réalisés.

«Dans le fond, la seule concession concrète de la Chine pour l'instant est la baisse des droits de douane sur les voitures. Sauf qu'elle l'a déjà annoncée en avril» par l'intermédiaire du président Xi Jinping, a noté Phil Davis de PSW Investments.

«Il n'y a pas de raison de célébrer ce que nous avons déjà obtenu», a-t-il ajouté.

En conséquence, «nous avons observé un renversement de tendance sur les valeurs internationales du secteur de l'industrie liées à la Chine, qui ont nettement reculé mardi», a commenté David Levy de Republic Wealth Advisors.

Moteurs de la hausse du Dow Jones lundi, les géants Boeing (-2,5 %) et Caterpillar (-1,7 %) ont fait partie des reculs les plus notables, l'indice regroupant les valeurs de l'industrie au sein du S&P 500 lâchant quant à lui 1,25 %.

Sur le dossier du groupe chinois de télécoms ZTE, en cessation d'activité après des sanctions américaines, Donald Trump a par ailleurs indiqué qu'il n'y avait pas encore d'accord avec Pékin, envisageant néanmoins la possibilité de lui infliger une amende de plus d'un milliard de dollars.

«Nous sommes toujours dans un flou sur le plan commercial bien que l'on puisse désormais penser que le différend entre les deux pays n'aboutira pas à une guerre commerciale», a estimé M. Levy.

Le marché obligataire évoluait en ordre dispersé: vers 16h40, le taux de rendement des bons du Trésor américains à 10 ans reculait à 3,051 % contre 3,060 % la veille, et celui à 30 ans montait à 3,206 % contre 3,202 %.

Parmi les valeurs en vue mardi, le groupe de grande distribution J.C. Penney a perdu 6.  Son PDG, Marvin Ellison, va rejoindre une autre chaîne de magasins, Lowe's, qui a lâché quant à elle 1,9 %.

Facebook a reculé (-0,4 %) alors que son patron, Mark Zuckerberg, a été reçu au Parlement européen à Bruxelles pour s'expliquer sur les lacunes du réseau social dans la protection des données de ses utilisateurs, illustrées par le scandale Cambridge Analytica.

La Bourse de Toronto a terminé dans le rouge, mettant fin à une séquence de 11 gains quotidiens consécutifs.

L'indice composé S&P/TSX a perdu 17,52 points pour clôturer à 16 144,79 points, pénalisé par le secteur de l'énergie. Certains médias ont rapporté que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait envisager d'augmenter prochainement sa production pétrolière.

Le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,21 cents US, en hausse de 0,57 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a chuté de 15 cents US à 72,20 $ US le baril, tandis que celui de l'or a augmenté de 1,10 $ US à 1292 $ US l'once. Le prix du cuivre a progressé d'environ 3 cents US à 3,13 $ US la livre.