Wall Street a terminé en ordre dispersé vendredi, après avoir nettement avancé cette semaine sous l'effet d'une progression mesurée de l'inflation et d'une forte hausse des valeurs de l'énergie.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a pris 0,4 % à 24 831,17 points, soit sa septième séance de progression de suite. Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a perdu 0,03 % à 7402,88 points.

L'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,2 % à 2727,72 points.

Sur la semaine, les trois indices ont nettement progressé, le Dow Jones a pris 2,3 %, le NASDAQ 2,7 % et le S&P 500 2,3 %.

« Cette avancée des indices est la combinaison d'une croissance solide des résultats d'entreprise et d'une inflation sous contrôle », a indiqué Jack Ablin de Cresset Wealth Management.

À l'image de l'évolution des prix à la consommation jeudi, plusieurs indicateurs sur l'inflation publiés cette semaine se sont avérés inférieurs aux estimations des analystes.

De quoi laisser davantage d'oxygène aux entreprises et aux ménages américains avant une action plus vigoureuse de la banque centrale américaine (Fed) sur les taux d'emprunt.

« L'inflation est totalement maîtrisée et elle est en ligne avec les objectifs de la banque centrale américaine. C'est une bonne chose pour les marchés qui n'ont pas encore intégré davantage de hausses de taux aux cours boursiers », a noté Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Les rendements de la dette américaine évoluaient en ordre dispersé: le taux d'intérêt à dix ans progressait à 2,966 % contre 2,962 % la veille à la clôture, et celui à 30 ans baissait à 3,103 %, contre 3,108 % jeudi soir.

Par ailleurs, la forte hausse cette semaine des valeurs du secteur de l'énergie a permis de soutenir la progression des indices, alors que les cours du pétrole ont atteint jeudi des plus hauts depuis trois ans et demi après la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien.

Regroupées au sein du S&P 500, les entreprises de ce secteur ont avancé en moyenne de 3,75 %.

Parmi les valeurs remarquées vendredi, les entreprises du secteur de la santé regroupées au sein d'un sous-indice du S&P 500 ont progressé en moyenne de 1,5 % après que Donald Trump a annoncé un plan d'action pour réduire le prix des médicaments aux États-Unis, parmi les plus élevés au monde.

La société de sécurité informatique Symantec s'est effondrée (-33,1 %) après l'annonce, à l'occasion de ses résultats trimestriels, du lancement d'une enquête interne « en lien avec des inquiétudes soulevées par un ancien employé », a précisé le groupe qui affirme avoir averti le gendarme boursier américain (SEC).

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, malgré la publication d'un rapport mitigé sur le marché de l'emploi et un faible niveau d'activité du côté des matières premières.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a terminé la séance sur un gain de 23,82 points, à 15 983,32 points, soutenu notamment par le secteur de la santé.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,25 cents US, en baisse de 0,03 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 66 cents US à 70,70 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a reculé de 1,60 $ US à 1320,70 $ US. Le prix du cuivre est resté inchangé à 3,11 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne