Wall Street a terminé en hausse jeudi, la progression modérée des prix à la consommation aux États-Unis en avril laissant entrevoir aux courtiers une hausse moins agressive des taux d'intérêt par la banque centrale américaine. À Toronto, le secteur des matériaux de la Bourse de Toronto a aidé l'indice de référence à clôturer en hausse, tandis que le dollar canadien a continué à grimper avec le prix du pétrole

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 48,69 points pour terminer la séance à 15 959,50 points. Le secteur des matériaux a avancé de 0,82 pour cent, une performance qui n'a été surpassée que par les groupes de la consommation discrétionnaire et de la consommation de base, qui ont gagné 1,17 et 0,95 respectivement.

La hausse du prix de l'or noir n'a cependant pas eu d'effet sur le secteur torontois de l'énergie, qui est resté stable par rapport à la veille.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 196,99 points à 24 739,53 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a avancé de 25,28 points à 2723,07 points. L'indice composé du Nasdaq a gagné 65,06 points à 7404,97 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,28 cents US, en hausse de 0,50 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Inflation

Le rapport mensuel CPI sur la hausse des prix américains à la consommation pour avril a été «un peu plus faible qu'anticipé», de l'avis des analystes de Barclays.

Il s'est affiché en progression de 0,2% par rapport au mois précédant contre 0,3% attendu. Et de 0,1% hors prix des aliments et de l'énergie contre des attentes de 0,2%, soit «la plus faible hausse depuis novembre» d'après Chris Low, de FTN Financial.

Sur une base annuelle, la hausse des prix est de 2,5%, et de 2,1% pour le très observé chiffre hors aliments et énergie, soit 0,1 point de moins que les anticipations.

«Les prix des biens chutent fortement et on observe un déclin dans les prix des services», a noté M. Low.

Ces chiffres, globalement inférieurs aux estimations, suggèrent une action un peu moins énergique de la banque centrale américaine (Fed) pour atteindre ses objectifs de hausses de taux d'intérêt, les courtiers tablant sur trois ou quatre hausses en 2018.

Les hausses de taux pèsent sur les coûts d'emprunts des ménages et des entreprises et sont donc souvent perçues négativement par les marchés.

La Fed «souhaite que l'inflation évolue autour de 2% durant une année ou deux pour prouver au monde que 2% est un objectif et non un plafond. Ce rapport suggère que ce sera peut-être plus difficile que prévu», a encore affirmé M. Low.

Signe d'un léger apaisement des craintes sur les hausses de taux de la Fed, les rendements de la dette américaine se détendaient: le taux d'intérêt à dix ans reculait à 2,964% contre 3,004% la veille à la clôture, et celui à 30 ans baissait à 3,114%, contre 3,162% à la précédente clôture.

De plus, certains analystes soulignaient les avancées dans le dossier coréen, avec la libération de trois Américains par Pyongyang et le sommet historique, le 12 juin, entre Donald Trump et Kim Jong Un, pour expliquer ce vent d'optimisme à Wall Street.

«Un accord semble possible et cela suscite l'enthousiasme des marchés», a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital.

- Avec La Presse canadienne