La baisse des prix des matières premières et la publication de résultats trimestriels décevants ont fait tituber les marchés boursiers nord-américains jeudi.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a reculé de 75,55 points pour terminer la séance à 15 454,42 points.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 83,18 points à 24 664,89 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 15,51 points à 2693,13 points. L'indice composé du NASDAQ a lâché 57,18 points à 7238,06 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,16 cents US, en baisse de 0,12 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 14 cents US à 68,33 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a effacé 4,70 $ US à 1348,80 $ US l'once. Le prix du cuivre a rendu 3 cents US à 3,13 $ US la livre.

Sur les chapeaux de roue

Les comptes trimestriels des sociétés continuent d'affluer et «la saison a vraiment démarré sur des chapeaux de roue», estime Tony Dwyer de Canaccord Genuity.

La croissance des bénéfices par action de l'ensemble des entreprises du S&P 500 est actuellement attendue à 19,4%, remarque-t-il. Et ce chiffre sera selon lui probablement révisé à la hausse dans les prochaines semaines.

Mais quelques sociétés déçoivent, dont le fabricant de produits d'hygiène et de beauté Procter & Gamble (-3,27%) ou le cigarettier Philipp Morris (-15,58%).

Par ailleurs, «le groupe Taiwan Semiconductor Manufacturing, qui produit des composants électroniques, a fait part de prévisions très décevantes pour le deuxième trimestre, signalant qu'il prévoit moins de commandes de la part de clients comme Apple (-2,83%)», indique Quincy Krosby, responsable des investissements sur les marchés chez Prudential.

Ses concurrents en sont aussi directement affectés, à l'instar de Nvidia (-3,10%), AMD (-2,41%) ou Intel (-2,59%).

La séance a également été marquée jeudi par la publication de chiffres meilleurs que prévu sur l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie en avril et les allocations hebdomadaires au chômage.

Ces indicateurs, comme ceux diffusés depuis le début de la semaine, «ne sont pas époustouflants, mais ils signalent que la croissance devrait rester solide et donc que la Réserve fédérale va continuer à relever ses taux d'intérêt», remarque Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Résultat: sur le marché obligataire, le taux d'emprunt des États-Unis à 10 ans montait nettement, évoluant  à 2,912% contre 2,873% mercredi soir quand celui à 30 ans s'affichait à 3,103% contre 3,060% à la précédente clôture.

«Certains parlent même de quatre à cinq relèvements des taux cette année, ce qui serait une pilule dure à avaler pour le marché», qui profite depuis plusieurs années des taux d'emprunt très bas, note M. Cardillo.

- Avec La Presse canadienne