Wall Street a terminé en forte hausse lundi, rassurée par la confirmation d'un dialogue entre les États-Unis et la Chine concernant le déficit commercial américain, venant apaiser les craintes de guerre commerciale.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones a pris 2,8 %, ou 669,40 points, à 24 202,60 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique a gagné 3,3 %, ou 227,88 points, à 7220,54 points.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 2,7 %, ou 70,29 points, à 2658,55 points.

Le Trésor américain a confirmé lundi que Steven Mnuchin avait appelé Liu He, le principal responsable économique chinois promu vice-premier ministre en charge des secteurs économiques et financiers de la Chine.

Ils « se sont engagés à poursuivre le dialogue pour trouver une solution mutuellement acceptable » afin de réduire le déficit commercial américain, a indiqué une porte-parole.

Dimanche, le Wall Street Journal affirmait que Pékin et Washington avaient engagé des négociations en coulisse pour améliorer l'accès des entreprises américaines au marché chinois.

Ces conversations interviennent après que Donald Trump a annoncé jeudi que les États-Unis imposeraient de nouvelles taxes sur quelque 60 milliards de dollars d'importations chinoises.

« C'est désormais plus que des rumeurs et c'est positif pour un marché qui a sans doute eu des craintes exagérées la semaine dernière », a observé Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Les trois principaux indices de Wall Street ont ainsi repris une partie de leurs lourdes pertes de la semaine écoulée où le Dow Jones avait lâché 5,67 %, le NASDAQ 6,54 % et le S&P 500 5,71 %.

Trump enthousiaste

Donald Trump s'est enthousiasmé sur Twitter de l'information selon laquelle le Dow Jones a affiché son troisième gain le plus élevé de l'histoire en termes de points sur une séance, y voyant là une « formidable nouvelle ! ».

Le président américain était toutefois resté silencieux lorsque le même indice avait chuté de plus de 700 points jeudi dernier.

Facebook a profité de l'engouement à Wall Street, terminant en toute petite hausse (+0,42 %) après avoir perdu jusqu'à 6 % en séance lorsque le régulateur américain du commerce (Federal Trade Commission, FTC) a indiqué qu'il avait ouvert une enquête sur les pratiques du groupe en matière de données privées.

Depuis l'éclatement d'une polémique il y a un peu plus d'une semaine sur l'utilisation indue de données sur le réseau social par la société Cambridge Analytica, le cours a perdu 13,5 %, soit 72,6 milliards de dollars de capitalisation boursière évaporés.

L'ensemble des 11 indices qui composent le S&P 500 ont de leur côté terminé en hausse, la palme revenant aux valeurs financières et aux valeurs technologiques, ces dernières prenant 4 %.

« Les fondamentaux des entreprises Tech sont très bons et ce sont les sociétés les plus puissantes actuellement si l'on en exclut les médias sociaux », a expliqué M. Cahill.

Parmi les autres valeurs, General Electric a fait partie des rares valeurs à reculer (-1,4 %), souffrant d'un article du Wall Street Journal au sujet de sa branche GE Capital. Le cours a terminé sous les 13 dollars pour la première fois depuis 2009.

Microsoft a bondi (+7,6 %) après qu'une note de Morgan Stanley a affirmé que la capitalisation boursière de l'entreprise pourrait atteindre 1000 milliards US. Elle est aujourd'hui de 722 milliards US.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 74,82 points pour terminer la séance avec 15 298,56 points, stimulé notamment par les actions des secteurs de l'énergie et des matériaux.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,60 cents US, en baisse de 0,18 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 33 cents US à 65,55 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a grimpé de 5,10 $ US à 1355,00 $ US l'once. Le prix du cuivre a reculé de 2 cents US à 2,97 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne