La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, tandis que le dollar canadien a perdu des plumes pour une troisième séance de suite. À New York, les marchés ont hésité, les indicateurs de bonne tenue sur l'économie américaine ne parvenant pas à estomper les menaces persistantes de guerre commerciale.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 17,01 points pour terminer la journée à 15 670,62 points, soutenu notamment par les secteurs de la finance et de l'énergie. Ceux-ci ont affiché des gains de 0,37 pour cent et 0,36 pour cent respectivement.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a pris 115,54 points à 24 873,66 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a cédé 2,15 points à 2747,33 points. L'indice composé du Nasdaq a reculé de 15,07 points à 7481,74 points.

L'indice élargi S&P 500 a lui cédé 0,08% à 2747,33 points. Comme le Nasdaq, il avait passé une partie de la séance dans le vert.

«L'une des problématiques majeures qui empêche le marché des actions de décoller actuellement est l'incertitude sur la direction que va prendre la politique commerciale» des États-Unis, remarque Ken Berman, de Gorilla Trades.

Depuis que Donald Trump a annoncé des taxes à l'importation d'acier et d'aluminium et que se multiplient les informations sur de possibles sanctions commerciales à l'encontre de la Chine, les investisseurs redoutent d'éventuelles représailles contre les entreprises américaines.

Un titre comme l'avionneur Boeing, qui pourrait être une cible privilégiée de Pékin, a ainsi perdu 6,9% depuis le début de la semaine, après avoir encore cédé 0,08% jeudi.

En début de séance le marché avait salué des statistiques américaines dans leur ensemble encourageantes: les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis se sont repliées comme attendu la semaine dernière et l'activité manufacturière dans la région de New York a progressé en mars beaucoup plus qu'attendu, compensant le léger ralentissement de l'activité dans la région de Philadelphie également en mars.

«Il ne faut pas oublier qu'on est encore en train d'essayer de récupérer le terrain perdu en février et si le Nasdaq est parvenu à grimper récemment à un nouveau record, le Dow Jones a encore du chemin à parcourir pour revenir à ses sommets. Il n'est donc pas étonnant de le voir mener la danse», relève Phil Davis de PSW Investments.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,73 cents US, en baisse de 0,53 cent US par rapport à son cours moyen de la veille. Sur les trois dernières séances, le huard a perdu 1,21 cent US.

Cette baisse de la devise est partiellement liée au fait que investisseurs s'attendent à ce que la hausse des taux d'intérêt soit plus rapide aux États-Unis qu'au Canada, a estimé Allan Small, conseiller en investissement pour le Allan Small Financial Group.

«Dans l'ensemble, c'est simplement la notion voulant que les États-Unis soient sur le point de voir les taux d'intérêt grimper, avec jusqu'à trois ou peut-être même quatre hausses, tandis qu'il semble que la Banque du Canada a peut-être réduit la probabilité de voir des hausses de taux d'intérêt, du moins à court terme.»

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 23 cents US à 61,19 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a reculé de 7,80 $ US à 1317,80 $ US l'once. Le prix du cuivre a reculé de 3 cents US à 3,13 $ US la livre.