La Bourse de New York, en proie à un accès de faiblesse en fin de journée, a terminé dans le rouge mercredi, les investisseurs restant sur leurs gardes après deux séances tumultueuses.

L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, a cédé 0,08% à 24 893,35 points, le NASDAQ à forte coloration technologique, a lâché 0,9% à 7051,98 points et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,5% à 2681,66 points.

Les indices s'étaient pourtant, après un début de séance en dents de scie, bien installés dans le vert à la mi-journée. Mais ils ont peu à peu perdu de la vigueur et sont retombés franchement dans les dernières minutes d'échanges.

Le marché est «en train de chercher jusqu'où il peut descendre, de déterminer quand les investisseurs souhaitant profiter du repli pour acheter à moindre coût vont revenir sur le marché», a commenté Quincy Krosby de Prudential.

La récente débâcle de Wall Street, marquée par la pire séance du Dow Jones et du S&P 500 depuis 2011 lundi et une journée de fortes fluctuations mardi, n'est en aucun cas une surprise à ses yeux.

«On savait que les actions s'échangeaient depuis un certain temps à un prix plus élevé que ce qu'elles valaient fondamentalement, il a suffi d'un élément, la montée rapide des taux d'intérêt, pour déclencher le mouvement de baisse», a-t-elle justifié.

La question est désormais de savoir s'il s'agit du début d'une correction plus importante ou d'un incident passager.

Le marché s'est en tout cas montré moins fébrile mercredi: l'indice qui mesure la volatilité à Wall Street, le VIX, est certes resté à un niveau élevé, entre 20 et 30, mais il avait bondi la veille à plus de 50.

Pour Jack Ablin, de Cresset Wealth Advisors, la dégringolade de Wall Street est «surtout technique». «Les conditions de crédit sont robustes, il reste facile d'accéder à de l'argent pour emprunter, dépenser et investir», a-t-il noté.

Le président de la Réserve fédérale de New York William Dudley a aussi assuré mercredi que les turbulences des derniers jours n'ont pas représenté «une aussi forte secousse que cela».

Mais, a-t-il ajouté, si le plongeon de la Bourse s'était prolongé, «cela aurait affecté sa position» sur la politique monétaire à mener.

Le marché obligataire se tendait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans évoluait à 2,838% contre 2,801% mardi soir et celui des bons à 30 ans à 3,112% contre 3,066% la veille.

Sur le front des valeurs, le groupe de média Walt Disney a cédé 1,3% après avoir pourtant fait part de résultats meilleurs que prévu, grâce notamment à des crédits d'impôt et à la fréquentation en hausse de ses parcs d'attractions.

Le constructeur mythique de motos américain Harley-Davidson, qui a rappelé près de 175 000 motos aux États-Unis par crainte d'un mauvais fonctionnement des freins pouvant entraîner des accidents, a perdu 0,3%.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a reculé de 33,35 points, soit 0,22%, pour terminer la journée avec 15 330,58 points - une baisse d'une taille comparable à celle de la hausse qu'il affichait à l'ouverture. Les secteurs de l'énergie et des matériaux ont réalisé les pertes les plus importantes.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,71 cents US, en baisse de 0,10 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 1,60 $ US à 61,79 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a rendu 14,90 $ US à 1314,60 $ US l'once. Le prix du cuivre a plongé de 10 cents US à 3,09 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne