Le huard a continué de se raffermir face au billet vert américain jeudi, mais la Bourse de Toronto a clôturé en baisse, tout comme le prix du pétrole brut.

Le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 81,15 cents US, en hausse de 0,12 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a retraité de 80,20 points pour clôturer à 16 204,01 points, tiré vers le bas par la plupart de ses grands secteurs.

Le groupe de la santé a retraité de 3,82 %, tandis que ceux des matériaux et de l'énergie ont perdu 1,41 % et 1,02 % respectivement.

Wall Street

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé jeudi, des résultats d'entreprises diversement appréciés propulsant le Dow Jones et le S&P 500 à de nouveaux records, tandis que le Nasdaq a légèrement reculé.

Selon des chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones s'est apprécié de 0,54%, ou 140,88 points, à 26 393,00 points.

Le S&P 500 a pris 0,06%, ou 1,71 point, à 2839,25 points.

Le Nasdaq a perdu 3,89 points à 7411,16 points.

Le marché «est de nouveau guidé par l'enthousiasme qui domine depuis décembre», a estimé Karl Haeling.

«Depuis la crise financière, les indices montaient, mais les investisseurs restaient méfiants et limitaient leur exposition au marché des actions», a-t-il remarqué. «Je pense que nous sommes entrés dans une nouvelle phase où les investisseurs parient vraiment avec entrain à la hausse.»

L'un des éléments moteurs de ce changement d'état d'esprit est à ses yeux «la prise en compte des effets positifs de la réforme fiscale sur les résultats à venir des entreprises».

Le Nasdaq a toutefois reculé jeudi, car «les entreprises qui ne présentent pas un résultat extrêmement enthousiaste sont systématiquement punies», a estimé Grogori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Le fabricant de puces Lam, coté sur le Nasdaq, a ainsi fortement reculé (-5,00% à 199,25 dollars) alors que ses résultats ont été meilleurs qu'anticipé, a-t-il ajouté.

La remontée brutale du dollar en cours de séance après deux jours de baisse marquée a de son côté légèrement freiné l'avancée des indices.

Cette remontée est intervenue après des déclarations de Donald Trump affirmant sa préférence pour «un dollar fort», à rebours des propos de son secrétaire au Trésor la veille qui avaient fait chuter la devise américaine.

La faiblesse du dollar observée depuis le début de l'année permet aux entreprises exportatrices américaines d'être davantage compétitives sur le marché mondial, les acheteurs munis d'autres monnaies obtenant ainsi un surplus de pouvoir d'achat.

Le marché obligataire montait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,619% contre 2,647% mercredi soir et celui des bons à 30 ans baissait à 2,888% contre 2,928% à la précédente clôture.

- Avec La Presse canadienne