Wall Street a grimpé à de nouveaux records vendredi, emportée comme depuis le début de l'année par l'optimisme des investisseurs sur l'économie américaine et la saison des résultats des entreprises, entamée cette semaine.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones, l'indice vedette de Wall Street, a gagné 0,9% à 25 803,19 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,7% à 7261,06 points et l'indice élargi S&P 500 0,67% à 2786,14 points.

Sur la semaine, marquée par un accès de faiblesse mercredi, le Dow Jones s'est apprécié de 2%, le Nasdaq de 1,7% et le S&P 500 de 1,6%.

«Cela ne sert à rien de crier au loup» face à l'envolée implacable des indices qui enfilent les records depuis le début de l'année, a commenté Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services. «Quand on a une économie qui accélère, des entreprises dont la rentabilité s'améliore, c'est normal.»

Wall Street est entrée cette semaine dans le coeur de la saison des résultats, avec notamment vendredi les chiffres de grands établissements financiers.

«Les analystes n'ont pas encore intégré dans leurs prévisions les effets de la réforme fiscale (...) et le marché des actions est simplement en train de prendre de l'avance sur eux», a estimé le conseiller en placement financier Hugh Johnson pour qui la croissance de l'économie américaine en 2018 pourrait atteindre grâce à cette nouvelle loi 3,5%.

De l'argent gagné, les entreprises «peuvent soit récompenser les salariés, soit les actionnaires via le versement de dividendes ou des rachats d'actions, ce qu'elles ont déjà commencé à faire», a noté M. Johnson.

La question est de savoir si elles vont aussi «investir dans de nouveaux équipements, acheter de nouvelles entreprises ou accroître leurs activités» afin de nourrir leur croissance à long terme, a souligné le spécialiste.

JPMorgan Chase (+1,65%), la première banque américaine en termes d'actifs, a ainsi assuré à l'occasion de la publication de ses résultats vendredi que cette loi allait lui permettre d'accroître ses investissements.

La réforme fiscale s'est déjà montrée favorable à Wells Fargo en lui permettant d'inscrire un gain exceptionnel de 3,35 milliards de dollars sur le 4e trimestre. La banque a aussi mis de côté 3,25 milliards de dollars pour faire face aux coûts juridiques liés à différents scandales, dont un portant sur l'ouverture de 3,5 millions de comptes fictifs. Le titre a perdu 0,7%.

Du côté des indicateurs, la hausse des prix aux États-Unis a été moindre que prévu en décembre (+0,1%) sous l'effet d'un repli des prix dans le secteur de l'énergie. Mais hors énergie et alimentation, l'indice des prix à la consommation CPI a avancé de 0,3% en décembre, soit la hausse la plus importante depuis janvier 2017.

Parmi les autres valeurs du jour, Facebook a été secoué (-4,5%) par l'annonce d'une importante refonte des contenus du réseau, où la priorité sera donnée aux publications partagées.

La Bourse de Toronto a clôturé en légère hausse,  les gains des titres liés au bois d'oeuvre ayant été contrebalancés par ceux des producteurs de marijuana.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 21,24 points et terminé la séance avec 16 308,18 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,97 cents US, en hausse de 0,19 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 50 cents US à 64,30 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a gagné 12,40 $ US à 1334,90 $ US l'once. Le prix du cuivre a laissé environ 1,5 cent US à 3,22 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne