Wall Street évoluait en hausse jeudi à la mi-séance, évaluant les potentiels effets bénéfiques de la réforme des impôts sur la croissance des États-Unis: le Dow Jones montait de 0,41% et le Nasdaq de 0,28%.

Vers 12h10, le Dow Jones Industrial Average, l'indice vedette de Wall Street, montait de 101,26 points à 24 827,91 points.

Le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 19,75 points à 6980,71 points.

L'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,35% ou 9,30 points à 2688,55 points.

«Les investisseurs prennent conscience que la réforme fiscale sera sans doute plus avantageuse pour l'économie américaine qu'ils ne l'imaginaient», a réagi Nancy Tengler de Heartland Financial USA.

«Les sociétés Wells Fargo, Comcast, Boeing, Fifth Third ou encore AT&T ont annoncé la mise en place de bonus, d'augmentations de salaires, de dépenses de formation, de dons caritatifs ou de dépenses d'infrastructure, après l'adoption de la réforme. Ce sont de très bons signaux pour la croissance économique et pour les profits des entreprises», a-t-elle indiqué.

Ces mesures pourraient notamment aider «à accélérer et à soutenir la consommation aux États-Unis», l'un des moteurs traditionnels de la croissance dans le pays, a souligné Christopher Low de FTN Financial, la consommation représentant «les deux tiers de l'économie américaine» selon Mme Tengler.

La réforme adoptée définitivement mercredi par le Congrès prévoit entre autres choses une baisse du taux d'imposition des bénéfices des sociétés, de 35 à 21%, une baisse de la taxation des plus hauts revenus, et la suppression d'une disposition de l'Obamacare qui oblige les Américains à souscrire à une assurance santé.

Ouragans

Ces bonnes perspectives de croissance se sont ajoutées à l'optimisme suscité par les chiffres économiques robustes publiés pour le troisième trimestre 2017, la progression du PIB américain étant évaluée à 3,2% en rythme annualisé, selon une troisième estimation publiée jeudi.

«Malgré les prévisions selon lesquelles trois ouragans majeurs affecteraient négativement la croissance du troisième trimestre, l'économie a tenu bon», ont commenté les analystes de Barclays.

Un autre indicateur publié jeudi, l'activité manufacturière de la région de Philadelphie, s'est inscrit en nette hausse en décembre, contredisant les prévisions des analystes qui anticipaient un ralentissement.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont quant à elles fortement augmenté à la surprise des analystes. Mais «elles ne perturbent pas vraiment la tendance qui suit des niveaux historiquement bas», a estimé Patrick O'Hare de Briefing.

Le marché obligataire avançait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,483% contre 2,497% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans baissait à 2,841% contre 2,877% la veille.

Sur le front des valeurs, la société du secteur énergétique PG&E plongeait (-13,75% à 44,09 dollars) après l'annonce d'une suspension de son dividende, évoquant des incertitudes liées aux incendies de forêt en Californie.

Le groupe de conseils Accenture progressait (+3,40% à 156,91 dollars), après avoir fait état de bénéfices trimestriels au-dessus des attentes, soutenus notamment par ses investissements dans le digital.

Le groupe agroalimentaire Conagra reculait quant à lui (-0,24% à 38,05 dollars) après une forte progression dans les échanges précédant l'ouverture, le groupe ayant dévoilé un chiffre d'affaires et d'un bénéfice trimestriels meilleurs qu'attendu.