Emportée par l'optimisme entourant l'adoption imminente d'une réforme fiscale favorable aux entreprises, Wall Street a fait grimper lundi à des records le Dow Jones, le S&P 500 et le NASDAQ, ce dernier dépassant même pour la première fois en séance la barre des 7000 points. La Bourse de Toronto a également atteint un nouveau sommet.

Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 0,57 % ou 140,46 points à 24 792,20 points, l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,54 % ou 14,35 points à 2690,16 points et le NASDAQ 0,84 % ou 58,18 points à 6994,76 points.

Cet indice, qui comprend les valeurs phares du secteur de la technologie, a franchi pour la première fois de son histoire en cours de séance la barre des 7000 points, avant de perdre un peu de terrain. Il s'est au total apprécié de 30 % depuis le début de l'année.

Le NASDAQ avait rattrapé en avril 2015 son record établi au pic de la bulle internet des années 2000, avant que celle-ci n'éclate et que l'indice ne fonde de moitié durant les mois suivants. Il évoluait alors juste au-dessus de 5000 points.

« Des investisseurs de toute taille, institutionnels comme particuliers, continuent de s'aventurer sur le marché des actions », entraînés par un « optimisme solide » sur l'économie américaine, a commenté Adam Sarhan de 50 Park Investment.

« Après six, sept, huit ans de croissance molle, on commence à la voir accélérer », a-t-il justifié. « Et si la réforme fiscale est bien adoptée comme prévu, le taux d'imposition des sociétés va reculer à 21 %, ce qui représente en théorie une baisse immédiate de 15 % par rapport au taux actuel », a-t-il ajouté. « C'est très positif pour les bénéfices des entreprises, et donc pour le cours de leurs actions. »

Les gains retirés pourraient même être utilisés par certaines entreprises pour racheter leurs propres actions, ce qui les ferait grimper encore plus, a aussi remarqué M. Sarhan.

Le texte de loi, qui devrait être voté par les deux chambres cette semaine, peut-être dès mercredi, prévoit également de faciliter le rapatriement par les multinationales de leurs bénéfices détenus à l'étranger, une mesure dont pourraient profiter des groupes comme Apple ou Facebook.

Depuis le début de l'année, ces entreprises ont grimpé d'environ 55 %, alimentant la progression du NASDAQ.

L'indice S&P 500 s'est de son côté apprécié depuis le début de l'année de près de 20 %, ce qui si cela se confirmait, représenterait sa meilleure année depuis 2013, a souligné Howard Silverblatt de S&P Dow Jones Indices.

Cette avancée correspond à une augmentation en termes de capitalisation boursière d'environ 3650 milliards US..

Sur le front des valeurs, Disney a reculé de 0,22 % à 111,03 $US. Le président de sa filiale ESPN, la grande chaîne câblée sportive, a annoncé lundi sa démission, invoquant un problème de dépendance à la drogue ou à l'alcool.

La Bourse de Toronto a commencé la semaine en atteignant un nouveau sommet, également stimulée par la confiance des investisseurs vis-à-vis l'éventuelle adoption de la réforme fiscale aux États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 89,66 points pour clôturer à 16 131,64 points. Il a grimpé, plus tôt dans la séance, jusqu'à 16 200,81 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,73 cents US, en baisse de 0,19 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a lâché 11 cents US à 57,22 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or s'est adjugé 8,00 $ US à 1265,50 $ US l'once. Le prix du cuivre a grimpé d'environ 1 cent US à 3,15 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne