Wall Street a terminé en ordre dispersé lundi, partagée entre la bonne santé des ventes à l'occasion du Cyber lundi et les inquiétudes sur la prolongation d'un accord pétrolier : le Dow Jones a gagné 0,10 % à un nouveau record, et le NASDAQ a reculé de 0,15 %.

 Wall Street a terminé en ordre dispersé lundi, partagée entre la bonne santé des ventes à l'occasion du «Cyber Monday» et les inquiétudes sur la prolongation d'un accord pétrolier: le Dow Jones a gagné 0,1% à un nouveau record, et le Nasdaq a reculé de 0,15%.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average s'est apprécié de 22,79 points à 23 580,78 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 10,64 points à 6878,52 points.

L'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,04%, ou 1 point, à 2601,42 points.

Trois jours après le succès du Black Friday, le Cyber Monday, une journée de fortes promotions en ligne, se dirigeait vers un succès commercial.

Les ventes en ligne sur les sites américains se sont affichées à 840 millions $US, en hausse de 16,9% par rapport à l'an dernier, selon la société Adobe Analytics.

Ces ventes ont profité principalement en Bourse à Amazon (+0,83%), et aux groupes de grande distribution J.C. Penney (+2,76%) et Macy's (+0,66%).

«Le secteur de la grande distribution est en bien meilleure forme qu'il ne l'était l'an dernier. Les consommateurs le sont également, aidés par un chômage à des plus bas historiques», a analysé Nancy Tengler de Heartland Financial USA.

Dans le même temps, des inquiétudes émergeaient à Wall Street à trois jours d'une conférence de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs partenaires à Vienne, matérialisées par la baisse marquée des prix du pétrole.

Le sujet des craintes, la prolongation ou non d'un accord de limitation de la production pétrolière au-delà de mars 2018 pour permettre aux prix de se ressaisir.

«Il faut s'attendre à de la volatilité sur le prix du pétrole» d'ici à la réunion de l'OPEP, a indiqué Nancy Tengler.

Suivant la chute du pétrole new-yorkais, les deux géants du secteur, Exxon Mobil (-0,37%) et Chevron (-0,81%) ont reculé, au même titre que les sociétés de services pétroliers Schlumberger (-0,92%) et Halliburton (-1,2%).

Le vote cette semaine au Sénat de la réforme fiscale attisait également les inquiétudes, plusieurs voix dissonantes s'étant fait entendre parmi la courte majorité républicaine.

«Il y a encore un doute fort sur la capacité des élus républicains à s'entendre pour obtenir une loi d'ici à la fin de l'année», ce qui irait à l'encontre des récentes promesses du président Donald Trump, a réagi Jack Ablin de BMO Private Bank.

«Le pire scénario serait un report du projet qui encouragerait les entreprises à remettre à plus tard des décisions d'investissements pour bénéficier d'un meilleur cadre fiscal», a estimé quant à elle Nancy Tengler qui prédit une correction de 5% en cas de recul sur la réforme.

La glissade du prix du pétrole brut a pesé sur l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto, qui a perdu 65,97 points à 16 042,12 points. Le secteur de l'énergie a cédé 2,4%.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,52 cents US, en baisse de 0,17 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a retraité de 84 cents US à 58,11 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a grimpé de 7,10 $ US à 1294,40 $ US l'once. Le prix du cuivre a perdu 3 cents US à 3,13 $ US la livre.

AFP-PC