Les actions liées au pétrole et au gaz naturel ont aidé la Bourse de Toronto à clôturer en hausse, tandis que les marchés de Wall Street sont restés relativement stables dans la foulée des déclarations de la Réserve fédérale des États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 96,63 points pour terminer avec 15 389,60 points, alimenté en grande partie par le gain de 2,5 pour cent du secteur de l'énergie.

Le cours du pétrole brut a pris 79 cents US à 50,69 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Sur Wall Street, les principaux indices boursiers ont terminé la journée sur une note mitigée, après que la Fed eut annoncé qu'elle commencerait à réduire la taille de son énorme portefeuille d'obligations et qu'elle procéderait probablement à une nouvelle hausse des taux d'intérêt cette année. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 41,79 points à 22 412,59 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 1,59 point à 2508,24 points. L'indice composé du Nasdaq a cédé 5,28 points à 6456,04 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 81,48 cents US, en hausse de 0,03 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Décision prévisible

Après avoir oscillé autour de l'équilibre jusqu'à la diffusion d'un communiqué de la Réserve fédérale (Fed), les indices ont ensuite hésité quelque temps avant de perdre un peu de terrain puis de se redresser à l'approche de la clôture.

La Fed a, comme largement prévu, annoncé sa décision de cesser progressivement de réinvestir dans les bons du Trésor américain à partir d'octobre, une mesure de soutien à l'économie mise en place après la crise financière de 2008.

L'institution a aussi laissé ses taux d'intérêt inchangés mais indiqué qu'elle prévoyait toujours de les remonter une troisième fois d'ici la fin de l'année.

Elle s'est également montrée plus optimiste pour la croissance en 2017, estimant que l'impact des ouragans serait temporaire.

«Toutes ces annonces, sans surprise, ne changent pas grand-chose pour le marché actions à court terme», a relevé Peter Cardillo, de First Standard Financial. «Même la remontée des taux d'intérêt n'est pas forcément négative puisqu'elle intervient dans un contexte de croissance économique solide», a-t-il ajouté.

La perspective d'une remontée des taux refroidit généralement les courtiers de Wall Street, qui ont largement profité ces dernières années des taux bas de la Fed.

Regain du dollar américain

Le dollar, profitant du regain d'optimisme de la Fed sur l'économie américaine, s'est bien renforcé après le communiqué de l'institution. «Mais ce mouvement devrait rester limité, car le pays continue de faire face à d'importants problèmes géopolitiques et politiques», a estimé M. Cardillo.

Le marché obligataire était mitigé: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans progressait à 2,269%, contre 2,245% mardi soir, tandis que celui des bons à 30 ans reculait à 2,808% contre 2,817% à la précédente clôture.

Du côté des valeurs, le recul du géant de l'informatique Apple (-1,68% à 156,07 dollars) a pesé sur les indices. Dans un message au site internet The Verge, la société a reconnu que le dernier modèle de sa montre Apple Watch pouvait rencontrer des problèmes de connexion aux réseaux mobiles.

Le groupe de messagerie Fedex a pris 2,08% à 220,50 dollars malgré des résultats trimestriels plutôt décevants, attribués à une cyberattaque et aux dégâts causés par l'ouragan Harvey.

- Avec La Presse canadienne