Wall Street a terminé en hausse lundi, les investisseurs reléguant au fil de la journée au second plan les craintes liées aux tensions géopolitiques avec la Corée du Nord: le Dow Jones a gagné 0,26% et le Nasdaq 0,30%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a avancé de 56,97 points, à 21 865,37 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 18,87 points, à 6301,89 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 0,08%, ou 2,06 points, à 2446,30 points.

Pyongyang a tiré mardi un missile balistique au-dessus du Japon, une escalade majeure qui a alarmé la communauté internationale et a chahuté les marchés financiers.

L'intérêt pour les bons du Trésor américain à 10 ans a par exemple bondi, le rendement de cet actif considéré comme une valeur refuge tombant  à son plus bas niveau depuis l'élection présidentielle américaine en novembre.

Les indices boursiers américains ont toutefois commencé à se redresser à la mi-séance.

«Le marché a été soulagé de voir que la réponse (des États-Unis) était mesurée», a souligné Art Hogan de Wunderlich Securities.

Le président Donald Trump a bien dit que «toutes les options (étaient) sur la table», mais «il n'a pas parlé directement d'acte de représailles». «Le fait que les États-Unis tentent encore de trouver des façons de gérer la Corée du Nord autres qu'un conflit militaire a réconforté les marchés», a estimé M. Hogan.

Les investisseurs s'interrogent par ailleurs «sur les répercussions de l'ouragan au Texas sur les discussions autour du budget à Washington», a estimé Karl Haeling de LBBW.

«Au moment où le Texas pourrait avoir besoin d'une enveloppe d'urgence pouvant monter jusqu'à 60 milliards US, et a besoin de l'aide d'organisation fédérale comme la FEMA (l'Agence fédérale des situations d'urgence, NDLR), le débat est un peu modifié», a-t-il justifié. Les responsables politiques «vont peut-être avoir moins envie de jouer avec le feu en menaçant de fermer le gouvernement.»

De plus, «l'évaluation des conséquences de l'ouragan sur l'économie va peut-être prendre des semaines, voire des mois», a avancé Art Hogan.

Du côté des valeurs, la chaîne de magasins de produits électroniques Best Buy a chuté de 11,9%. Le groupe a pourtant fait état d'une croissance plus forte que prévu des ventes à nombre de magasins comparable au deuxième trimestre de son exercice fiscal et a relevé son objectif de ventes pour l'ensemble de l'année.

Mais «il semblerait que l'entreprise ait tenté de tempérer les attentes des analystes après ce trimestre impressionnant» lors de la conférence téléphonique suivant la diffusion des résultats, ont noté les analystes de Charles Schwab.

L'équipement aéronautique Rockwell Collins est monté de 2,15%  alors que selon le Wall Street Journal, il est convoité par le conglomérat industriel United Technologies (+2,92%) qui offrirait jusqu'à 140 $US par action Rockwell Collins, soit un total de quelque 20 milliards US.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a grimpé de 30,67 points pour terminer la séance à 15 082,70 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,90 cents US, en baisse de 0,22 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 13 cents US à 46,44 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a gagné 3,60 $ US à 1318,90 $ US l'once. Le prix du cuivre a pris environ 1,9 cent US à 3,10 $ US la livre.

- AFP-PC