Wall Street a été portée vendredi par des résultats de banques solides ainsi que des indicateurs en demi-teinte sur l'économie américaine de nature à apaiser les esprits sur la politique monétaire des États-Unis, entraînant le Dow Jones et le S&P 500 à des records.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a grimpé de 0,4%, soit 84,65 points, à 21 637,74 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 0,6%, soit 38,03 points, à 6312,47 points. L'indice élargi S&P 500 est monté de 0,5%, soit 11,44 points, à 2459,27 points.

Le marché est entré de plain-pied dans la saison des résultats avec les chiffres de trois grandes banques et «dans leur ensemble, ils étaient très bons et supérieurs aux attentes», a commenté Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Les titres de JPMorgan Chase, Citigroup et Wells Fargo, qui avaient beaucoup augmenté au cours des dernières semaines, ont certes baissé vendredi «en raison sans doute d'une déception sur les prévisions et l'activité de courtage», a-t-il ajouté. Mais les bénéfices de ces géants bancaires en tant que tels «augurent d'une bonne saison de résultats à venir».

La séance a par ailleurs été marquée par une salve d'indicateurs contrastés.

Les prix à la consommation, particulièrement surveillés, ont stagné en juin et sont tombés, sur un an, à leur plus bas niveau en neuf mois, bien en dessous de la cible des 2% de la Réserve fédérale (Fed).

«La Fed estime que la faiblesse de l'inflation est temporaire, mais cela fait maintenant quatre mois», a remarqué Christopher Low de FTN Financial. «Cela devient de plus en plus difficile pour elle de justifier le rythme actuel de la remontée des taux d'intérêt, ce qui met du baume au coeur des investisseurs», a-t-il ajouté.

Les courtiers de Wall Street ont en effet largement profité ces dernières années des taux bas de la banque centrale américaine. La Fed les a déjà relevés deux fois depuis le début de l'année.

Les ventes au détail ont pour leur part reculé en juin pour le deuxième mois de suite, décevant les attentes des analystes. Autre indicateur sur la consommation: le moral des ménages aux États-Unis a légèrement baissé en juillet.

Les stocks des entreprises manufacturières et de distribution aux États-Unis ont augmenté comme prévu en mai et la production industrielle aux États-Unis a progressé de 0,4% en juin.

Parmi les autres valeurs du jour, le constructeur Fiat Chrysler reculait de 0,76% après avoir lancé deux campagnes de rappels pour des problèmes d'airbags et d'alternateurs concernant au total 1,3 million de véhicules.

L'opérateur de téléphonie mobile américain Sprint, filiale du Japonais SoftBank, a bondi de 4,3%. Selon des informations de presse, le président du conseil d'administration du groupe a engagé des discussions pour des possibles prises de participations avec l'investisseur Warren Buffett et le magnat des médias John Malone.

 La Bourse de Toronto a clôturé la séance sur un gain modéré, soutenue par la hausse des cours des matières premières.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 39,81 points pour terminer la journée avec 15 174,81 points.

De son côté, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 78,91 cents US, en hausse de 0,44 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a gagné 46 cents US à 46,54 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or s'est adjugé 10,20 $ US à 1227,50 $ US l'once. Le cours du cuivre a grimpé d'environ 3 cents US à 2,69 $ US la livre.

AFP-PC