Wall Street a terminé la séance sur une nette hausse vendredi, encouragée par des chiffres de bon augure sur l'emploi aux États-Unis en juin: le Dow Jones a gagné 0,4% et le Nasdaq 1%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a progressé de 94,30 points, à 21 414,34 points, et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 63,61 points, à 6153,08 points.

L'indice élargi S&P 500 a pris 0,6%, ou 15,43 points, à 2425,18 points.

«Après les pertes enregistrées jeudi, les données solides sur le marché du travail (diffusées vendredi) ont permis de rebondir fermement», observe Peter Cardillo de First Standard Financial.

«De fortes créations d'emplois, une augmentation du taux d'activité et une progression modeste des salaires: que pourrait-on demander de plus?», résume l'économiste indépendant Joel Naroff dans une note.

L'économie américaine a créé 222 000 emplois le mois dernier alors que les analystes ne s'attendaient qu'à 173 000 nouvelles embauches.

Le taux de chômage qui, en mai, avait atteint un plus bas en 16 ans, est remonté d'un dixième de point à 4,4%, à la faveur de l'arrivée de nouveaux entrants sur le marché du travail.

L'augmentation des rémunérations est restée faible, le salaire horaire moyen n'augmentant que de 4 cents à 26,25 $US.

«Si on se place dans une perspective de long terme, ce rapport sur l'emploi confirme que l'économie progresse à un rythme modéré, sans pression particulière sur les salaires», note Christopher Low, de FTN Financial.

Le fait que la croissance des salaires reste limitée et que le taux de participation à l'emploi augmente suffisamment pour faire remonter le taux de chômage «permet à la Réserve fédérale de ne pas être sous pression» pour durcir rapidement sa politique accommodante afin d'éviter une inflation trop importante, relève l'économiste.

Cela «augmente les chances que le FOMC (le Comité de politique monétaire de la Fed) maintienne son objectif d'une troisième hausse des taux d'ici à la fin de l'année et ne cherche pas à en ajouter une quatrième», ajoute-t-il.

Les investisseurs surveilleront de près la semaine prochaine les interventions de divers responsables de la Fed, en premier lieu de sa présidente Janet Yellen qui sera auditionnée par le Congrès, pour déceler toute indication à cet égard, avance Peter Cardillo.

La place new-yorkaise a aussi profité vendredi d'un rebond du secteur des valeurs technologiques, l'indice regroupant ses valeurs au sein du S&P 500 prenant 1,25%.

Apple a pris 1%, Alphabet, la maison mère de Google, 1,3% et Facebook 1,8%.

La baisse des prix du brut et des matières premières a tiré la Bourse de Toronto vers le bas, tandis que la publication de solides données sur le marché canadien de l'emploi a soutenu le dollar canadien.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 50,84 points pour clôturer à 15 027,16 points. Le secteur énergétique a chuté de 1,5% et celui des métaux perdait 1,8%.

De son côté, le huard a avancé à la suite de la publication de meilleurs chiffres que prévu sur le marché de l'emploi. Ces données ont donné du poids aux arguments des nombreux analystes qui s'attendent à voir la Banque du Canada hausser son taux d'intérêt directeur lors de sa rencontre de mercredi prochain. La devise canadienne s'est négociée vendredi au cours moyen de 77,60 cents US, en hausse de 0,36 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 1,29 $ US à 44,23 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a effacé 13,60 $ US à 1209,70 $ US l'once. Le prix du cuivre a perdu 2 cents US à 2,65 $ US la livre.

La holding du milliardaire américain Warren Buffett, Berkshire Hathaway, a progressé de 0,51% à 171,14 dollars. Elle va mettre la main sur une entreprise texane de transport et distribution d'électricité desservant environ 10 millions de personnes.

-Avec La Presse canadienne