Wall Street a terminé en baisse mardi, le secteur de la technologie étant plombé par Google et celui de la santé souffrant du report du vote sur le remplacement de l'«Obamacare»: le Dow Jones a perdu 0,5% et le Nasdaq 1,6%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a reculé de 98,89 points à 21 310,66 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 100,53 points à 6146,62 points.

L'indice élargi S&P 500 a cédé 16,69 points, soit 0,81% à 2419,38 points.

Les indices ont accéléré leur chute au cours des tout derniers échanges.

«Les technologies se sont en quelque sorte levées du mauvais pied avec l'amende infligée à Google», a mis en avant Sam Stovall de CFRA.

Bruxelles accuse le groupe d'abus de position dominante dans la recherche en ligne pour favoriser son comparateur de prix «Google Shopping» et lui a infligé une pénalité record de 2,4 milliards d'euros.

Sa maison mère Alphabet a perdu 2,6% à 927,33 $US. Dans son sillage, Apple a lâché 1,4% à 143,74 $US et Facebook 2% à 150,58 $US.

Toutefois, a souligné Bill Lynch de Hinsdale Associates, «Google a beaucoup d'argent à sa disposition, l'amende ne devrait pas avoir beaucoup d'impact sur ses comptes»

«Mais comme le secteur technologique dans son ensemble est monté de près de 20% depuis le début de l'année et a été particulièrement performant ces derniers temps, il n'est pas surprenant de voir des prises de bénéfices», a-t-il ajouté.

De son côté, le secteur de la santé a un peu souffert de la décision de la majorité républicaine du Sénat américain de renoncer à voter cette semaine une réforme du système de santé en raison de fortes divisions internes. L'indice regroupant ces valeurs au sein du S&P 500 a reculé de 0,9%.

Sam Stovall relativisait toutefois ce recul, estimant que la possibilité d'un échec avait été largement anticipée par les investisseurs.

Sur le front des indicateurs, les prix des logements aux États-Unis ont ralenti leur progression en avril, selon l'enquête Case Shiller publiée par Standard and Poor's.

La confiance des consommateurs aux États-Unis a quant à elle légèrement rebondi en juin, à la surprise des analystes, selon l'indice du Conference Board.

Par ailleurs, les propos tenus par la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen en cours de séance n'ont pas semblé avoir d'impact majeur sur le marché. Pour Boris Schlossberg de BK Asset Management, il s'agissait seulement d'une «discussion très large sur l'économie».

De l'autre côté de l'Atlantique, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a estimé que les risques de déflation avaient disparu et que les éléments d'une relance des prix étaient en place, ce qui a fait grimper l'euro, notamment face au dollar.

Les valeurs du secteur bancaire ont monté, Bank of America prenant 1,7%, JPMorgan 0,9% et Citigroup 0,7%.

Le secteur des télécoms a été bousculé par les grandes manoeuvres qui se profilent, l'indice regroupant les valeurs du secteur au sein de S&P 500 baissant de 1,43%.

Les actions des producteurs aurifères et du secteur des matériaux ont fait retraiter la Bourse de Toronto,  tandis que le huard avançait, stimulé par les gains du cours du pétrole.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a clôturé en baisse de 34,80 points à 15 281,22 points.

Outre la bonne tenue des titres des producteurs pétroliers et gaziers, les actions de certains producteurs forestiers avançaient au lendemain de l'imposition de nouveaux droits frontaliers américains sur le bois d'oeuvre, qui se sont avérés plus faibles que prévu. L'action de West Fraser Timber a pris 1,25%, tandis que celle de Canfor  a gagné 1,4 %.

De son côté, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 75,38 cents US, en hausse de 0,29 cent US par rapport à celui de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 86 cents US à 44,24 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a pris 50 cents US à 1246,90 $ US l'once. Le prix du cuivre a grimpé de 2 cents US à 2,65 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne