Wall Street a terminé en nette hausse lundi, porté par la vigueur des valeurs phares du secteur technologique: le Dow Jones a gagné 0,7%, atteignant ainsi un record, et le Nasdaq 1,4%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jonesa progressé de 144,71 points à 21 528,99 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 87,25 points à 6239,01 points.

L'indice élargi S&P 500 a également fini à un sommet, à 2453,46 points après une hausse de 20,31 points, soit 0,83%.

«L'absence de nouvelles informations susceptibles de miner le marché a permis à la tendance de long terme de prendre le dessus», a avancé Karl Haeling de LBBW.

Pour lui, les actions sont fondamentalement amenées à grimper «au vu de la progression des bénéfices des entreprises et du fait que cette classe d'actifs est sous représentée dans le portefeuille des investisseurs».

Les grands noms de la technologie ont pris la tête de l'ascension du jour, avec Apple gagnant 2,9% à 146,34 $US. Alphabet, la maison-mère de Google, 1,9% à 957,37 $US, ou Facebook 1,5% à 152,87 $US.

Le regain d'intérêt pour ce secteur «correspond principalement à un retournement après deux semaines mouvementées» pour ces valeurs, selon Jack Ablin de BMO Private Bank.

Alors que la semaine s'annonce pauvre en indicateurs économiques, le marché surveillait également les interventions de responsables de la banque centrale américaine, qui a décidé la semaine dernière de relever ses taux directeurs pour la seconde fois cette année et indiqué qu'elle prévoyait toujours une troisième hausse d'ici fin 2017.

Le président de l'antenne locale de la Réserve fédérale (Fed) de New York, William Dudley, a déclaré avant l'ouverture que «l'inflation était un peu plus basse que ce qu'aimerait la Fed mais que le chômage est vraiment bas et que la croissance des salaires devrait accélérer dans les deux ans à venir», a relevé Chris Low de FTN Financial dans une note.

M. Dudley conforte ainsi l'idée que la banque centrale américaine ne voit pas de raisons de retarder une nouvelle remontée de ses taux, une bonne nouvelle pour le secteur bancaire.

Du côté des valeurs, le secteur du commerce traditionnel était particulièrement surveillé après l'annonce vendredi du rachat par Amazon des supermarchés bio Whole Foods, une opération susceptible de bouleverser les grandes enseignes.

Déjà fortement chahutés vendredi, Target et Costco ont de nouveau perdu du terrain, lâchant 1,7% chacun. Wal-Mart a mieux résisté, terminant en hausse de 0,4%.

Parmi les autres valeurs du jour, Boeing a progressé de 1,3%. Le constructeur aéronautique a annoncé une batterie de commandes au premier jour du salon du Bourget, dont plusieurs pour son dernier appareil, le 737 MAX 10, ainsi que du 787 «Dreamliner».

Les actions des secteurs de la finance et de la consommation ont soutenu la Bourse de Toronto et lui ont permis de clôturer en hausse. L'action de la Compagnie de la Baie d'Hudson a notamment bondi de 15% alors qu'un de ses investisseurs faisait pression sur le détaillant pour qu'il profite de la valeur de ses actifs immobiliers.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 73,50 points pour terminer la séance à 15 266,04 points, alors que plus des deux tiers de ses secteurs ont progressé.

De son côté, le dollar canadien s'est négocié lundi au cours moyen de 75,64 cents US, en hausse de 0,07 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 54 cents US à 44,43 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a rendu 9,80 $ US à 1246,70 $ US la livre. Le prix du cuivre a grimpé de 3 cents US à 2,59 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne