Les actions du secteur de l'énergie ont soutenu la Bourse de Toronto, lui permettant de clôturer en hausse malgré un recul des titres d'épiciers canadiens, qui ont souffert de l'annonce d'une transaction qui verra Whole Foods passer aux mains du détaillant en ligne Amazon.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 0,2 % à 15 192 points, malgré la chute de près de 1,4 %  du secteur des biens de consommation de base. Le secteur de l'énergie, de son côté, a affiché la plus forte croissance, avec un gain de 0,9 %.

De son côté, le dollar canadien a affiché un cours moyen de 75,57 cents US, en hausse de 0,29 cent US par rapport à celui de la veille.

À Wall Street, la Bourse a fini sans direction vendredi une séance dominée par les répercussions des ambitions d'Amazon dans le commerce traditionnel: le Dow Jones a signé un record après une hausse de 0,11% mais le Nasdaq a perdu 0,22%.

Le Dow Jones Industrial Average a clôturé à 21 384 points, tandis que le Nasdaq a reculé à 6151 points. L'indice élargi S&P 500 a gagné 0,03%, à 2433 points.

«L'histoire du jour est bien sûr le rachat de Whole Foods par Amazon et cela met la pression sur le reste du secteur», a commenté Sam Stovall de CFRA.

L'intérêt d'Amazon pour les magasins «en dur» a été salué à la Bourse par une petite hausse de 2,44% à 987,71 $US après l'annonce du rachat de la chaîne de supermarchés spécialisés dans le bio Whole Foods ( 29,10% à 42,68 $US) pour 13,7 milliards US.

Mis à part cette annonce, «le marché stagne sur la journée, continuant d'analyser le communiqué et la conférence de presse de la Fed plus tôt dans la semaine», a mis en avant David Levy de Republic Wealth Advisors.

La Réserve fédérale (Fed) a sans surprise relevé ses taux mercredi et prévoit toujours une troisième hausse d'ici la fin de l'année. La présidente de la banque centrale américaine, Janet Yellen, a adopté un ton jugé plutôt encourageant sur l'état de santé de l'économie américaine malgré quelques contre-performances ces derniers temps.

Les indicateurs du jour se sont d'ailleurs montrés un peu décevants avec surtout une baisse inattendue des mises en chantier de logements aux États-Unis en mai.

«La tendance à la baisse de la construction de logements n'augure rien de bon pour la croissance ce trimestre et cette année», a estimé l'économiste indépendant Joel Naroff dans une note.

«Ce sont de mauvais chiffres», a confirmé Ian Shepherdson de Pantheon Macro dans une note, estimant toutefois que la situation devrait s'améliorer au cours de l'été grâce «au rebond récent des demandes de crédits immobiliers».

Le moral des consommateurs a reculé en juin selon la première estimation de l'Université du Michigan.

«Le moral a reculé, mais reste plutôt élevé, tandis que les attentes sur l'inflation n'ont pas beaucoup changé dans l'ensemble», a nuancé Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Les États-Unis ont donné leur feu vert à la fusion des groupes d'agrochimie américains Dow Chemical ( 0,45% à 64,39 $US) et DuPont ( 0,37% à 82,47 $US), dernier obstacle majeur à cette transaction devant donner naissance à un mastodonte pesant près de 150 milliards de dollars en Bourse.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 29 cents US à 44,97 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a pris 1,90 $ US à 1256,50 $ US l'once. Le prix du cuivre est resté inchangé à 2,56 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne