Les cours du pétrole ont atteint leur niveau le plus bas en six mois, mercredi, ce qui s'est reflété à la Bourse de Toronto.

L'indice composé S&P/TSX a abandonné 209,62 points, ou 1,3 pour cent, pour terminer la journée à 15 170,13 points. Les titres des secteur pétrolier et aurifère ont affiché les plus importants reculs.

Les actions d'entreprises comme Encana (TSX:ECA), Canadian Natural Resources (TSX:CNQ) et Suncor (TSX:SU) ont retraité après le dévoilement de données gouvernementales aux États-Unis à l'effet que la baisse des réserves de brut la semaine dernière avait été moins importante que prévu.

Le baril de pétrole pour livraison en juillet a reculé de 1,73 $ US, à 44,73 $ US - soit son prix le plus bas depuis le 14 novembre.

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a prévenu que l'augmentation de la production de pétrole aux États-Unis pourrait bien contrebalancer la réduction de cadence au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

À Wall Street, la journée a été marquée par la décision de la Réserve fédérale de hausser d'un quart de point de pourcentage son taux directeur, qui oscillera dans une fourchette de 1 à 1,25 pour cent. C'est la troisième fois depuis décembre que la Fed procède à un resserrement monétaire.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 46,09 points pour clôturer à un sommet de 21 374,56 points. L'indice élargi du S&P 500 a cédé 2,43 points, à 2437,92 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a abandonné 25,48 points, à 6194,89 points.

«On voit une pression sur les titres technologiques et aussi une rotation avec une hausse du Dow Jones», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

Les valeurs phares de la technologie étaient de nouveau délaissées au profit d'autres secteurs, comme cela avait été le cas il y a quelques séances, alors qu'elles avaient été les grandes gagnantes du marché depuis le début de l'année.

Pour l'avenir, la Fed n'a pas non plus changé de ton et a conservé sa prévision d'une troisième hausse des taux d'ici la fin de l'année.

La Banque centrale américaine a toutefois révisé en nette baisse à 1,6%, au lieu de 1,9% évalué en mars, le taux d'inflation sur l'année, selon l'indice PCE.

«Puisque la Fed revoit elle-même ses prévisions d'inflation, on commence à se dire que la Fed aura du mal à faire une troisième hausse des taux cette année», a avancé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Mercredi, l'économie américaine a donné de nouveaux signes de faiblesse, particulièrement sur le front de l'inflation. Les prix à la consommation (CPI) ont reculé en mai pour la 2e fois en trois mois à -0,1%, surtout à cause de la chute des prix de l'essence.

- AVEC LA PRESSE CANADIENNE