Wall Street a poursuivi son rebond vendredi, bénéficiant de l'appui du pétrole, mais restant prudente face aux polémiques autour du président américain Donald Trump: le Dow Jones a pris 0,69% et le Nasdaq 0,47%.

Selon des résultats provisoires à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 141 points à 20 804  points et le Nasdaq, de 28 points à 6083 points. L'indice élargi S&P 500 a monté de 16 points, soit 0,68%, à 2381 points.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a pris 181 points pour terminer la séance à 15 458 points. Tous les secteurs de l'indice phare ont avancé, ceux de l'énergie et des matériaux en tête avec des gains respectifs de 2,5 % et 1,3 %.

«Nous avons un rebond et il est certain que les prix du pétrole ont aidé», a commenté Peter Cardillo économiste en chef chez First Standard Financial.

Les cours du brut ont pris environ un dollar le baril vendredi, gardant une dynamique favorable grâce aux spéculations à l'approche d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) la semaine prochaine.

«Nous avons un rebond... mais je ne sais pas vraiment de quoi il s'agit», a complété Peter Cardillo, s'interrogeant sur la solidité du mouvement du jour.

Certes la Bourse de New York a signé sa deuxième hausse consécutive, mais elle n'a toujours pas effacé plus de la moitié de sa chute de mercredi quand les inquiétudes des investisseurs sur de possibles blocages à Washington avaient culminé.

Si la progression en début de séance vendredi a été «impressionnante» selon l'expression employée par Tom Cahill de Ventura Wealth Management, au fil de la journée la confiance tout juste retrouvée des investisseurs a semblé se craqueler.

Moins d'une heure avant la fin des échanges, ils ont même eu droit à une piqûre de rappel sur les risques politiques avec la publication quasi-simultanée de nouvelles révélations par le Washington Post et le New York Times. La réaction de Wall Street ne s'est guère faite attendre puisqu'elle a presque immédiatement concédé une petite partie de ses gains.

Autre signal invitant à la prudence selon Peter Cardillo, le dollar continuait sa chute face à la plupart des monnaies.

«Cela pourrait être synonyme de troubles à venir», a-t-il prévenu.

Par ailleurs l'indice VIX, surnommé indice de la peur et qui mesure la volatilité n'est pas retombé aux niveaux historiquement bas auxquels il évoluaient avant cette séquence politique difficile pour le pouvoir américain.

Le pétrole au-dessus de 50 $US

Le cours du pétrole brut a grimpé de 1,01 $ US à 50,67 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. C'était la première fois depuis le 20 avril qu'il se négociait au-dessus de la barre des 50 $ US.

Cette hausse survient alors que les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) se préparent à se rencontrer à Vienne, jeudi prochain. La plupart des observateurs s'attendent à ce que l'OPEP annonce alors une prolongation des coupes de production qui sont en vigueur depuis le début de l'année.

John Deere bondit

Parmi les valeurs, le constructeur automobile Fiat Chrysler a passé l'essentiel de la séance en franche hausse, mais n'a finalement pris que 0,29% à 10,50 $US sur sa cotation new-yorkaise, après avoir indiqué espérer parvenir «rapidement» à un accord avec les autorités américaines, qui l'accusent d'avoir installé dans des véhicules diesel des logiciels destinés à fausser leurs émissions polluantes.

Le titre de la chaîne de magasins de vêtements Gap a reculé de 3,92% à 22,28 $US, malgré un bénéfice trimestriel ajusté meilleur que prévu, un chiffre d'affaires en hausse et des ventes à périmètre comparable en progression de 2%. Certains analystes exprimaient leur inquiétude de voir ces ventes tirées par une seule marque, Old Navy.

John Deere, entreprise spécialisée dans les machines agricoles, a bondi de 7,54% à 121,17 $US, après avoir annoncé une progression de son bénéfice net et de son chiffre d'affaires trimestriel, tous deux ressortant meilleurs que prévu.

- Avec La Presse canadienne