La Bourse de Toronto a perdu près d'un pour cent jeudi, alors que les cours du pétrole brut ont plongé à un creux de cinq mois, mais Wall Street a résisté à la dégringolade du pétrole grâce aux bons résultats d'entreprises accumulés jusqu'alors et après une première victoire du président américain Donald Trump au Congrès: le Dow Jones a perdu 0,03% et le Nasdaq gagné 0,05%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 6,43 points à 20 951,47 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 2,79 points à 6075,34 points. L'indice élargi S&P 500 a pris 1,39 points, soit 0,06%, à 2389,52 points.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a retraité de 146,44 points à 15 396,70 points, tiré vers le bas par les titres des secteurs de l'énergie et des matériaux. Ces deux groupes ont affiché des reculs respectifs de 2,98 pour cent et 2,32 pour cent.

Le cours du pétrole brut a chuté de 2,30 $ US à 45,52 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, rejoignant ainsi son plus faible niveau depuis novembre. Cette chute est attribuable aux craintes des investisseurs, qui se demandent si l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a l'intention de continuer à réduire sa production pour soutenir les prix. Les membres du cartel doivent se rencontrer plus tard en mai pour en discuter.

L'agence de presse Reuters, citant des sources familières avec le dossier, a rapporté jeudi que les niveaux de productions actuels ne seraient pas prolongés.

Le poids du pétrole a semblé contrebalancé par une saison des résultats trimestriels dépassant dans l'ensemble les attentes des analystes.

«Le marché se permet d'être sûr de lui parce que les publications de résultats pour le premier trimestre continuent d'être assez bonnes dans l'ensemble et ont été accompagnées de perspectives généralement rassurantes», a commenté Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Autre facteur jugé encourageant, le vote favorable de la Chambre des représentants sur la réforme de la santé voulue par Donald Trump a un peu rassuré sur la capacité du président américain à faire avancer ses mesures au Congrès.

Il va encore falloir «se frayer un chemin jusqu'à la prochaine étape» au Sénat, a prévenu Art Hogan de Wunderlich Securities.

À l'international, «le débat présidentiel français n'a pas bouleversé l'opinion majoritaire que le candidat pro-Union européenne Emmnauel Macron gagnera le vote de dimanche», a estimé Patrick O'Hare de Briefing.

Les indicateurs du jour n'ont pas semblé modifier en profondeur le tableau de l'économie américaine avec un déficit commercial en léger repli en mars, une augmentation moindre que prévu des commandes industrielles au même mois et un nouvel accès de faiblesse de la productivité au premier trimestre.

«Nous avons eu des informations économiques plutôt bonnes à l'exception de la production», a commenté Peter Cardillo, économiste en chef de First Standard Financial.

À la veille de la publication des chiffres de l'emploi américain pour le mois d'avril, les analystes ont pris connaissance avec précaution d'un léger recul des inscriptions hebdomadaires au chômage, du fait de facteurs saisonniers particulièrement difficiles à appréhender avec la période de Pâques.

- Avec La Presse canadienne