Wall Street a terminé en nette hausse jeudi faisant peu de cas des risques géopolitiques pour se concentrer sur de bons résultats d'entreprises: le Dow Jones a pris 0,85% et le Nasdaq a battu un record grâce à une progression de 0,92%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 174,22 points à 20 578,71 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 53,74 points à 5916,78 points, un niveau jusque là jamais atteint en clôture.

L'indice élargi S&P 500 a avancé de 17,67 points, soit 0,76%, à 2355,84 points.

La Bourse de Toronto a elle aussi clôturé en hausse, soutenue par les secteurs des matériaux et de l'industrie. De son côté, le dollar canadien s'est apprécié de 0,05 cent US à 74,23 cents US.

La Bourse de New York n'a pas semblé souffrir dans l'immédiat de l'annonce d'une fusillade sur l'avenue emblématique parisienne des Champs-Élysées à trois jours du premier tour de l'élection présidentielle française. Dans les toutes dernières minutes d'échanges, les indices ont toutefois perdu un peu du terrain gagné en séance.

Selon Michael Currie, vice-président et conseiller en investissement chez Gestion de patrimoine TD, l'incertitude politique à travers le monde rend les investisseurs plus nerveux et les marchés boursiers plus volatils que normalement. L'analyste a notamment évoqué les élections présidentielles françaises et les récentes attaques en Syrie.

«(Le marché) bondit d'un côté et de l'autre depuis quelques jours maintenant», a observé M. Currie.

Les résultats trimestriels des entreprises ont cependant soutenu les marchés, puisqu'ils ont été généralement bien accueillis pour les sociétés des deux côtés de la frontière.

Du côté des indicateurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont progressé un peu plus que prévu, mais restent à un niveau relativement faible. Quant aux réinscriptions, elles sont au plus bas en 17 ans, a fait remarquer Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

«Dans l'ensemble, les chiffres des inscriptions et réinscriptions ne modifient pas le tableau d'un marché du travail sain» a écrit Michael Gapen de Barclays.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a glissé de 14 cents US à 50,71 $ US le baril, malgré les récentes nouvelles voulant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prolonge sa réduction de production pendant la deuxième moitié de l'année.

«Le pétrole a connu une bonne séquence, mais il a retraité récemment», a noté M. Currie. «Il suit toujours une tendance à la hausse malgré ce retrait, alors c'est bon pour le marché canadien au moins.»

- Avec La Presse canadienne