Wall Street a terminé en baisse mardi, entre regain des incertitudes politiques en Europe et résultats décevants des grands noms de la cote comme Goldman Sachs et Johnson & Johnson: le Dow Jones a reculé de 0,55% et le Nasdaq de 0,12%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a baissé à 20 523,28 points et le Nasdaq, à dominante technologique, à 5849,47 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,29% à 2342,19 points.

«La saison des résultats bat son plein et l'on va connaitre des séances où des entreprises peuvent faire bouger les marchés et c'est pour cela que l'indice Dow Jones a davantage baissé en pourcentage que le S&P 500 et le Nasdaq», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities.

Au sein de l'indice phare de la Bourse de New York, le groupe de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson & Johnson (-3,10% à 121,82 dollars) et surtout la banque Goldman Sachs (-4,72% à 215,59 dollars) ont nettement reculé mardi après la publication de leurs résultats trimestriels.

«Goldman Sachs a été le chef de file de la hausse des valeurs financières (après l'élection de Donald Trump), donc cela n'aide pas», a fait remarquer Karl Haeling de LBBW.

Principale nouvelle sur le front géopolitique, la première ministre britannique Theresa May a pris tout le monde de court en appelant à la tenue d'élections législatives anticipées le 8 juin afin de renforcer sa majorité en vue des négociations du Brexit, trois semaines après le déclenchement officiel du processus de sortie de l'Union européenne (UE).

«Cela en rajoute à l'intrigue politique et économique qui entoure l'Union européenne avant le premier tour de l'élection présidentielle française dimanche», a commenté Patrick O'Hare de Briefing, dans une note.

Des indicateurs en demi-teinte n'ont guère été d'un grand secours pour la Bourse de New York.

La production industrielle a augmenté en mars un peu plus rapidement que ce que les analystes attendaient mais les mises en chantier de logements ont reculé plus fortement que prévu ce même mois.

Ce dernier indicateur est volatil et avait fortement progressé le mois précédent, ont nuancé les analystes à New York. Mais son recul en mars a renforcé quelques craintes des investisseurs car, dans l'ensemble, «les chiffres américains ont montré une certaine faiblesse récemment», a rappelé M. Haeling.

Le Fonds monétaire international s'est révélé plus optimiste pour la croissance mondiale mais a laissé inchangées ses prévisions d'accélération aux États-Unis.

Le marché obligataire montait. Vers 16 h 20, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait à 2,180% contre 2,248% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,848%, contre 2,905% précédemment.