Wall Street a terminé en légère baisse mercredi, la publication des minutes de la Réserve fédérale américaine (Fed) ayant terni un bon début de séance grâce à un indicateur de l'emploi: le Dow Jones a reculé de 0,2% et le Nasdaq 0,6%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a perdu 41,09 points à 20 648,15 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 34,13 points à 5864,48 points, alors qu'il avait battu un record plus tôt en séance. L'indice élargi S&P 500 a cédé 7,21 points, soit 0,31%, à 2352,95 points.

«On avait l'impression que l'on allait connaître une bonne journée grâce (...) à l'optimisme sur la croissance de l'emploi et ensuite on eu des commentaires de la Fed qui envisage de réduire son bilan», a expliqué Nicholas Colas, de Convergex. «Cela a poussé les investisseurs à se mettre sur la touche.»

La banque centrale américaine a publié en cours de séance les minutes de sa réunion des 14 et 15 mars pendant laquelle elle a débattu de la réduction de son bilan, composé d'actifs rachetés en masse pour soutenir l'activité.

«Le bilan de la Fed est si élevé, 4500 milliards de dollars», a souligné M. Colas, estimant qu'une telle décision serait très importante au moment où la banque centrale a engagé un lent redressement de ses taux.

Les responsables du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) ont, en tout état de cause, jugé bon d'avertir le public «longtemps à l'avance» d'une éventuelle réduction de son portefeuille d'actifs.

Cette perspective a suffi à casser l'élan de Wall Street qui profitait jusque là d'une nette progression des créations d'emplois dans le secteur privé aux États-Unis en mars, s'élevant à 263 000 et dépassant largement les attentes des analystes, selon la société de services informatiques ADP.

Cela «donne le sentiment d'une accélération ou d'un dynamisme continu des embauches en mars», a estimé Chris Low de FTN.

Cet enthousiasme sur l'emploi, avant des chiffres plus complets et officiels vendredi, n'avait guère été affecté par un ralentissement plus important que prévu de l'activité dans les services en mars, selon l'indice ISM des directeurs d'achats.

La Bourse est donc retombée dans la torpeur qu'elle connait depuis plusieurs séances sur fond d'incertitudes politiques à la veille notamment d'un sommet sino-américain jeudi et dans l'attente de promesses fiscales du président américain Donald Trump qui tardent à se concrétiser.

Parmi les valeurs, le géant de l'agrochimie Monsanto a gagné 0,96% après avoir annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévu grâce à de bonnes ventes de ses maïs et soja génétiquement modifiés.

Dans l'agroalimentaire Pepsico a concédé 0,12%, sans grande réaction au retrait d'un spot publicitaire accusé d'exploiter à des fins commerciales le mouvement protestataire «Black Lives Matter», qui dénonce régulièrement les violences policières contre les Noirs aux États-Unis.

La Bourse de Toronto a clôturé sur un recul, tout comme les marchés boursiers américains, qui ont commencé à reculer après la publication du procès-verbal de la plus récente rencontre de la Réserve fédérale des États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a glissé de 26,08 points à 15 642,99 points, tiré vers le bas par les actions des secteurs de la finance et des biens de consommation de base.

De son côté, le dollar canadien s'est déprécié de 0,11 cent US à 74,48 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 12 cents US à 51,15 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a baissé de 9,90 $ US à 1248,50 $ US l'once. Le cours du cuivre a bondi de 7 cents US à 2,68 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne