Wall Street a terminé sur une petite hausse mardi, restant comme la veille paralysée à l'approche de la publication d'un indicateur économique majeur et dans l'attente de développements politiques: le Dow Jones a pris 0,2% et le Nasdaq 0,07%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a avancé de 39,03 points à 20 689,24 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 3,93 points à 5898,61 points. L'indice élargi S&P 500 a progressé 1,32 point, soit 0,06%, à 2360,16 points.

«Un nouveau jour au ralenti», a commenté Peter Cardillo, de First Standard Financial, jugeant les investisseurs «très très prudents».

Avant de finir légèrement dans le vert, la Bourse a oscillé autour de l'équilibre pendant toute la séance, ne trouvant pas de franche direction dans les indicateurs économiques du jour avec une augmentation des commandes industrielles en février et une réduction du déficit commercial des États-Unis au même mois.

Si un déficit moindre est en apparence une bonne nouvelle, les analystes remarquaient que cela s'expliquait surtout par une baisse des importations, ce qui peut être interprété comme un signe de faiblesse de la demande américaine.

Surtout, les investisseurs restent dans l'attente de la publication vendredi des chiffres officiels de l'emploi américain pour le mois de mars, avant lesquels l'enquête sur le secteur privé de la société de services informatiques ADP ne devrait faire figure que de maigre avant-goût mercredi.

Sur le front politique, c'est le sommet entre le président américain Donald Trump et son homologue américain Xi Jinping jeudi et vendredi qui attire les regards avec notamment la question des relations commerciales entre les deux géants économiques.

«Les investisseurs se demandent ce qui va en sortir», a commenté Peter Cardillo.

Au niveau américain, les analystes relevaient le retour de la question de l'abrogation et du remplacement de la loi sur la santé, dite Obamacare, malgré le revers infligé dans ce dossier à Donald Trump en mars par une frange de son propre parti républicain.

«Cela crée des inquiétudes sur un report du processus d'adoption de la réforme fiscale et fait émerger le sentiment que l'agenda politique est comme un bateau sans gouvernail en ce moment, évoluant au gré des vents, mais sans destination finale», a commenté Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Le secteur de l'énergie a profité de la hausse des cours du pétrole avec notamment, au sein du Dow Jones, Chevron en progression de 0,8%  et ExxonMobil de 0,37%.

Toujours au sein de l'indice vedette, le fabricant d'engins de chantiers Caterpillar a pris 2%  après des commentaires positifs de la banque Goldman Sachs qui invoque un début de reprise de la demande pour les engins destinés à la construction.

Parmi les autres valeurs, le groupe de prêt-à-porter américain Ralph Lauren, qui va supprimer des emplois et fermer des magasins aux États-Unis, a reculé de 4,46% à 77,74 dollars.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, soutenue par les gains du pétrole et de l'or, tandis que les principaux indices new-yorkais ne bougeaient pas beaucoup.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois s'est adjugé 84,67 points à 15 669,07 points.

Plusieurs secteurs ont contribué à la croissance du TSX, notamment ceux de l'énergie, de l'industrie et des matériaux.

De son côté, le dollar canadien s'est déprécié de 0,11 cent US à 74,59 points cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut prenait 79 cents US à 51,03 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or avançait de 4,40 $ US à 1258,40 $ US l'once. Le prix du cuivre a terminé la journée au même point que la veille, à 2,61 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne