La publication de données économiques supérieures aux attentes a permis au dollar canadien de s'apprécier vendredi, pendant que les marchés boursiers nord-américains glissaient dans le rouge.

Le huard a avancé de 0,19 cent US à 75,19 cents US, après que Statistique Canada eut indiqué que l'économie avait crû plus rapidement que prévu en janvier.

Entre-temps, l'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a rendu 31,01 points à 15 547,75 points, tiré vers le bas par les secteurs des matériaux et de la finance, notamment.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 25 cents US à 50,60 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a avancé de 3,20 $ US à 1251,20 $ US l'once. Le cours du cuivre a gagné 1,9 cent US à 2,65 $ US la livre.

all Street a légèrement baissé à l'issue de la dernière séance du trimestre, marquant peu d'animation malgré une actualité chargée en indicateurs économiques: le Dow Jones a cédé 0,31% et le Nasdaq 0,04%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a perdu 65,27 points à 20 663,22 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,61 points à 5911,74 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 5,34 points, soit 0,23%, à 2362,72 points.

«C'est une bonne façon d'achever le trimestre, sans trop d'éclat ou d'agitation», a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities, soulignant que les principaux indices signaient de nettes hausses sur le début d'année.

Wall Street a, dans l'ensemble, bien commencé 2017 même si elle a récemment connu un coup de mou sur fond de difficultés politiques du président Donald Trump face à sa propre majorité républicaine au Congrès.

«On va voir quels sont les moteurs au second trimestre, mais (...) Washington va continuer à jouer un rôle central», a avancé M. Hogan.

Ce vendredi encore, l'actualité économique a largement été animée par le président américain, qui a poursuivi son offensive sur les règles du commerce mondial en demandant à son administration de désigner les pays responsables du déficit des États-Unis, mais les marchés n'ont guère marqué de réaction.

«Tous les mouvements que l'on a aujourd'hui, il faut les considérer comme des mouvements techniques et pas comme (...) indicatifs d'une tendance quelconque», a avancé Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services. «Le trimestre a été bon. Cela amène les gérants à ajuster les portefeuilles.»

De même, la Bourse n'a pas semblé beaucoup influencée par une salve d'indicateurs américains. En ce qui concerne février, le département du Commerce a annoncé une inflation au plus haut depuis cinq ans, mais a aussi rapporté que les dépenses des ménages avaient moins vite avancé que leurs revenus.

Parmi les valeurs, le chimiste DuPont a reculé de 1,6%  après avoir annoncé la cession de sa division pesticide à FMC, qui a bondi de 13,2% , ainsi que l'acquisition de la division santé du même groupe.

L'opération vise à faciliter la fusion entre DuPont et Dow Chemical. L'administration Trump a par ailleurs rejeté une pétition qui cherchait à faire interdire un pesticide controversé produit par ce dernier et largement utilisé dans l'agriculture.

Le groupe informatique canadien BlackBerry, qui tente de se relancer en abandonnant la fabrication de smartphones pour se concentrer sur les logiciels, a pris 11,5% à 7,75 $US au Nasdaq après avoir annoncé une réduction marquée de sa perte nette au dernier trimestre.

- Avec La Presse canadienne