Wall Street n'a pas dégagé de tendance mercredi au terme d'une séance marquée par l'attentisme au lendemain d'un net déclin sur fond d'incertitudes politiques aux États-Unis: le Dow Jones a perdu 0,03% et le Nasdaq gagné 0,48%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a cédé 6,71 points à 20 661,30 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 27,82 points à 5821,64  points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 4,43 points, soit 0,19%, à 2348,45 points.

«Au lendemain de la pire performance de la Bourse de 2017 (...), les principaux indices sont fluctuants au moment où les investisseurs surveillent les actions du président Trump pour mettre en oeuvre ses réformes politiques», ont résumé dans une note les experts de Wells Fargo.

Wall Street avait marqué mardi sa pire performance depuis l'élection début novembre de Donald Trump, s'inquiétant notamment de blocages manifestes au sein de la majorité républicaine au Congrès quant à la réforme de la santé destinée à rendre obsolète le système «Obamacare».

Maintenant, «beaucoup d'investisseurs se mettent en retrait en attendant ce qui sortira comme loi sur la santé», a mis en avant Jack Ablin, de BMO Private Bank.

Les débats sur ce thème risquent de ralentir la concrétisation d'autres promesses censées largement soutenir Wall Street, notamment en matière de relance budgétaire, même si certains observateurs relativisent cette explication à la frilosité de la Bourse.

«Il est trop tôt pour dire si le sentiment général a vraiment changé sur les marchés... Si c'est le cas, on est peut-être partis pour de nouvelles baisses, mais pour le moment, ils tiennent bien», a jugé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

Il estimait que l'essentiel des enjeux de mercredi étaient «techniques», les indices s'étant maintenus au-dessus de niveaux jugés symboliques par les investisseurs, et voyait un bon signe dans le fait que la Bourse ne s'était pas laissé entraîner par un nouveau déclin des cours pétroliers sur fond de hausse des stocks américains de brut à un record.

En tout état de cause, Wall Street n'a guère semblé réagir au seul indicateur américain notable de la journée, un repli plus marqué que prévu des reventes de logements en février.

Au sein du Dow Jones, l'équipementier sportif Nike, qui a fait état de résultats en hausse, mais jugés décevants par le marché, a baissé de 7,1% à 53,92 $US.

Parmi les autres valeurs, la chaîne de magasins Sears a chuté de 12,3% à 7,98 $US après avoir averti que des «doutes conséquents» demeuraient quant à sa capacité à éviter un risque de liquidation dans un avenir proche.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse, soutenue par les actions des producteurs de métaux et des services publics.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 35,33 points pour terminer la séance à 15 348,46 points. Le secteur des services aux collectivités a grimpé de 1%, tandis que celui des biens de consommation de base a pris 0,9 %.

Les gains du TSX ont cependant été limités par les secteurs de la santé et de la finance, qui ont cédé 1,2%et 0,24% respectivement.

De son côté, le dollar canadien s'est apprécié de 0,18 cent US à 75,04 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a perdu 20 cents US à 48,04 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a pris 3,20 $ US à 1249,70 $ US l'once. Le cours du cuivre a gagné 1 cent US à 2,63 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne