Le recul du cours du pétrole brut a tiré l'indice phare de la Bourse de Toronto vers le bas, mardi. L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a clôturé sur une baisse de 165,21 points, soit plus d'un pour cent, à 15 379,61 points. Presque tous ses secteurs ont terminé la journée dans le rouge.

Le cours du pétrole brut a retraité de 68 cents US à 47,72 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Un rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a montré que l'Arabie saoudite avait produit plus de 10 millions de barils par jour en février, abandonnant un tiers de sa réduction de production par rapport au mois précédent.

De son côté, le dollar canadien s'est déprécié de 0,22 cent US à 74,16 cents US.

Ailleurs à la Bourse des matières premières, le cours du lingot d'or a perdu 50 cents US à 1202,60 $ US l'once, tandis que le prix du cuivre a gagné 1 cent US à 2,64 $ US la livre.

Wall Street a légèrement baissé, pénalisée par le déclin persistant des cours pétroliers et un peu de prudence à la veille d'une probable hausse des taux par la Réserve fédérale (Fed): le Dow Jones a perdu 0,21% et le Nasdaq 0,32%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 44,11 points, à 20 837,37 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 18,97 points, à 5856,82 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 8,02 points, soit 0,34%, à 2365,45 points.

«Le moteur du marché aujourd'hui, c'était surtout une certaine nervosité quant à ce que nous réserve la Fed pour demain», a mis en avant Bill Lynch, de Hinsdale Associates.

La banque centrale américaine a entamé mardi une réunion de deux jours et les investisseurs ne doutent plus qu'elle va relever ses taux pour la première fois de l'année.

«C'est un fait acquis», a reconnu Bill Lynch, estimant que le seul indicateur américain de mardi, un bond plus marqué des prix de la production en février, allait encore plus encourager la Fed en ce sens.

«Mais la question, c'est (...) à quel point elle va se montrer agressive dans le relèvement de ses taux pendant le reste de l'année», a-t-il prévenu.

Plus que la décision de la Fed, les investisseurs s'apprêtent donc à scruter les termes de son communiqué ainsi que la conférence de presse que tiendra ensuite la présidente de l'institution, Janet Yellen.

Autre élément encourageant à la prudence mardi, «les cours du pétrole pèsent sur le marché», a estimé Peter Cardillo, économiste en chef chez First Standard Financial.

Les prix du pétrole ont terminé en nette baisse, poursuivant une dégringolade entamée il y a près d'une semaine sur fond d'inquiétudes sur une production élevée aux États-Unis et dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

«Et, bien sûr, la neige contribue à limiter les volumes d'échanges», a enchaîné M. Cardillo.

Le nord-est des États-Unis, dont New York, a passé mardi sous la neige et la grêle au passage de la tempête «Stella», même si ce coup de blizzard se révélait moins redoutable qu'annoncé.

Parmi les valeurs, la chute des cours pétroliers pesait sur le secteur de l'énergie: les majors Chevron et ExxonMobil ont respectivement cédé 1,8% et 0,5%.

La chaîne de restaurants Ruby Tuesday, qui envisage parmi d'autres «alternatives stratégiques» de se mettre en vente, a bondi de 24,1%.

Le laboratoire pharmaceutique canadien Valeant a chuté de 10,1% sur sa cotation new-yorkaise, après l'annonce que Pershing Square, le fonds spéculatif de l'investisseur activiste américain Bill Ackman, avait cédé l'intégralité de sa participation dans le groupe.

- Avec La Presse canadienne