Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé lundi en ordre dispersé, alors que la Réserve fédérale des États-Unis se prépare à annoncer, plus tard cette semaine, sa dernière décision au sujet des taux d'intérêt.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a terminé la séance sur un gain de 38,14 points, à 15 544,82 points, soutenu par les secteurs des technologies de l'information, de la finance et des matériaux.

De son côté, le dollar canadien s'est apprécié de 0,10 cent US à 74,38 cents US.

Au sud de la frontière, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a perdu 21,50 points à 20 881,48 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a pris 0,88 point à 2373,48 points. L'indice composé du Nasdaq a gagné 14,06 points à 5875,78 points.

La plupart des investisseurs s'attendent à ce que la banque centrale américaine annonce mercredi une hausse des taux d'intérêt. Il ne s'agirait que de la troisième hausse de son taux directeur depuis la crise financière de 2008, dans la foulée de laquelle elle l'avait abaissé à un creux record, près de zéro pour cent.

«Le marché est largement attentiste avant la Fed cette semaine», a résumé David Levy, de Republic Wealth Advisors.

En l'absence d'indicateur américain marquant lundi, les investisseurs ont eu tout le loisir de se concentrer sur la perspective d'une réunion de la banque centrale, mardi et mercredi, à l'issue de laquelle elle va, de l'avis général, relever ses taux pour la première fois de l'année.

«Ce qui est le plus important, c'est que les marchés vont essayer de comprendre quelles sont les intentions de la Fed quant au rythme des futures hausses des taux cette année», a expliqué M. Levy.

D'un point de vue international, la semaine sera aussi marquée par les élections néerlandaises, les sondages mettant les eurosceptiques du Parti de la Liberté en position d'arriver en tête.

C'est «une semaine riche en possibles moteurs», a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities. «Et on dirait qu'ils seront surtout là mercredi.»

En attendant de possibles éléments de direction, «la véritable actualité des dernières séances, cela reste le pétrole», a-t-il remarqué.

Les cours de l'or noir avaient brusquement chuté la semaine dernière, sur fond d'abondance de l'offre aux États-Unis, et sont restés plutôt déprimés lundi.

Pour autant, «on dirait que la Bourse ne l'a pas encore vraiment intégré», a prévenu M. Hogan, mettant en garde contre une réaction négative à terme.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 9 cents US à 48,40 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a grimpé de 1,70 $ US à 1203,10 $ US l'once. Le prix du cuivre a avancé de 3 cents US à 2,63 $ US la livre.