La Bourse de Toronto a cédé plus de 100 points et le dollar canadien s'est transigé à son plus faible niveau depuis le début de l'année, mercredi, dans le cadre d'une séance au cours de laquelle les cours du pétrole ont également fléchi.

L'indice composé S&P/TSX a abandonné 111,8 points pour clôturer à 15 496,98 points. Les reculs les plus importants ont été observés du côté des titres des secteurs énergétique et financier.

Le dollar canadien a reculé de 0,43 cent US, à 74,11 cents US.

En ce qui a trait aux matières premières, le prix du baril de pétrole pour livraison en avril a clôturé à 50,28 $ US, en baisse de 2,86 $ US. Il s'agissait du plus important recul constaté en neuf mois.

Le prix du lingot d'or pour livraison en avril a cédé 6,70 $ US, à 1209,40 $ US l'once, alors que le cuivre pour livraison en mai a terminé à 2,60 $ US la livre, en baisse de deux cents.

Wall Street a fini sans direction, l'approche d'un calendrier chargé en indicateurs et en décisions monétaires et politiques tempérant l'optimisme sur l'emploi: le Dow Jones a perdu 0,33% mais le Nasdaq a pris 0,06%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 69,03 points à 20 855,73 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 3,62 points à 5837,55 points. L'indice élargi S&P 500 a concédé 5,41 points, soit 0,23%, à 2362,98 points.

«Grande nouvelle» du jour, selon Bill Lynch, de Hinsdale Associate: les chiffres de la société informatique ADP sur l'emploi privé sont ressortis bien meilleurs qu'attendu, les créations d'emplois s'affichant à leur plus haut en près de six ans.

«Ce qui est encourageant pour l'avenir, c'est que ce n'est pas seulement le secteur des services qui crée des emplois», s'est félicité M. Lynch, prenant en exemple l'industrie et surtout la construction.

Même si les analystes ont rappelé que les données privées d'ADP n'étaient pas toujours en parfaite en adéquation avec les statistiques officielles, l'ampleur de l'amélioration laisse augurer de chiffres positifs de la part du département du Travail vendredi.

«De bons chiffres de l'emploi vendredi pourraient cimenter une hausse des taux de la Fed mercredi prochain et on dirait que c'est ce qui va se passer», a commenté l'économiste indépendant Joel Naroff dans une note.

Les attentes d'un relèvement des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa réunion des 14 et 15 mars sont montées en flèche depuis une semaine.

Au sein du Dow Jones, cela a pesé sur les majors pétrolières Chevron et ExxonMobil qui ont perdu respectivement 1,97% et 1,8%.

Plus généralement, «on se concentre sur Washington et les tentatives de faire adopter des législations au sujet de «Obamacare» afin que l'on puisse passer rapidement à la réforme fiscale», a rappelé Alan Skrainka de Cornerstone Wealth Management.

Depuis l'élection de Donald Trump début novembre, la Bourse de New York a fortement progressé sur des espoirs de baisses d'impôts, de dérégulation et de dépenses d'infrastructures.

Parmi les autres valeurs du Dow Jones, le conglomérat industriel General Electric (GE) a concédé 0,20%  après l'annonce de la cession de ses activités dans l'eau au français Suez et à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) pourm3,4 milliards US.

Le premier constructeur mondial d'engins de chantier Caterpillar a perdu 2,81% après des informations du New York Times faisant état d'un rapport gouvernemental américain l'accusant de fraudes comptables.

- Avec La Presse canadienne