L'indice de référence de la Bourse de Toronto et les principaux indices boursiers new-yorkais ont tous touché de nouveaux sommets records vendredi, encouragés par la possibilité que le président américain Donald Trump se prépare à dévoiler sa politique fiscale.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 111,82 points pour clôturer à 15 729,12 points, surpassant son précédent record de clôture de 15 657,63 points, établi le 3 septembre 2014. Le secteur des technos a bondi de 2,9% et celui des matériaux prenait 1,5% dans la foulée d'une hausse des cours des métaux et de l'or.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,32 cent US à 76,42 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 86 cents US à 53,86 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or s'est déprécié de 90 cents US à 1235,90 $ US l'once. Le cours du cuivre a pour sa part bondi d'environ 11,5 cents US à 2,77 $ US la livre.

Wall Street a aussi fini à des records, toujours dopée par la promesse du président américain Donald Trump d'une réforme fiscale «phénoménale»: le Dow Jones a pris 0,48% et le Nasdaq 0,33%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a progressé de 96,97 points à 20 269,37 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 18,95 points à 5734,13 points. L'indice élargi S&P 500 a gagné 8,23 points, soit 0,36%, à 2316,10 points.

Ces trois indices ont terminé à des niveaux jamais vus en clôture.

«Les investisseurs pensent que l'on est à nouveau sur un mouvement de hausse avec un optimisme renouvelé par les propos de Donald Trump», a commenté Sam Stovall de CFRA.

«Nous allons annoncer quelque chose dans les deux ou trois semaines qui sera phénoménal en termes d'impôts», a déclaré jeudi le nouveau président des États-Unis.

«Juste au moment où la hausse liée aux nouvelles macroéconomiques perdait de son lustre, le président Trump a rallumé la flamme», a commenté Patrick O'Hare de Briefing dans une note.

Cela a en effet ravivé les espoirs de baisses d'impôts, mais aussi de dérégulation et de dépenses d'infrastructure promises pendant la campagne par Donald Trump et qui avaient fait bondir les marchés d'actions dans la foulée de son élection début novembre.

Sur le front des indicateurs, le moral des ménages américains a un peu reculé en février, selon la première estimation de l'indice de l'Université du Michigan.

«L'indice est toujours en forte hausse par rapport (...) à avant l'élection», a toutefois nuancé Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Les prix des produits importés aux États-Unis ont quant à eux poursuivi leur hausse en janvier.

Ils influencent les chiffres de l'inflation aux États-Unis et sont donc scrutés de près par la banque centrale américaine (Fed) qui vise une hausse annuelle des prix à la consommation de 2%.

Autre facteur relevé par les analystes, le baril a encore nettement monté vendredi grâce à une confiance revenue sur le respect de leurs quotas par les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

En janvier, leur production a reculé selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), évoquant un «taux de conformité initial record» avec les niveaux que le cartel pétrolier s'était fixés.

Yelp chute

Parmi les valeurs, News Corp, a pris 7,26%. Le groupe de presse et d'édition de la famille Murdoch est resté dans le rouge au dernier trimestre, mais a souligné que ses efforts dans le numérique portaient leurs fruits.

Le voyagiste en ligne américain Expedia a terminé l'année avec une rentabilité inférieure aux attentes des analystes malgré une progression importante de son chiffre d'affaires. Son titre a perdu 0,49%.

AFP-PC