Les principaux indices boursiers new-yorkais ont clôturé la séance de jeudi en baisse, à la veille de l'assermentation de Donald Trump, qui deviendra vendredi le 45e président des États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a quant à lui avancé de 11,96 points à 15 409,81 points, soutenu par les secteurs de l'industrie et des matériaux.

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,31 cent US à 75,11 cents US. Il avait perdu mercredi plus d'un cent US dans la foulée des commentaires du gouverneur de la Banque du Canada, qui a estimé qu'une baisse des taux d'intérêt était toujours possible.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 72,32 points à 19 732,40 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a échappé 8,2 points à 2263,69 points. L'indice composé du Nasdaq a cédé 15,57 points à 5540,08 points.

«C'est un déclin un peu plus important que ce à quoi on pouvait s'attendre juste avant la cérémonie d'investiture», a reconnu Jack Ablin, de BMO Private Bank.

«Les investisseurs récupèrent un peu de liquidités en commençant à réaliser que l'on a beaucoup monté depuis l'élection», a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities. «L'enthousiasme se heurte à la réalité et on fait une petite pause: peut-être bien qu'il y aura des mesures favorables à la croissance et aux affaires... Mais cela va prendre du temps.»

M. Trump a notamment promis des baisses d'impôts, la dérégulation des secteurs bancaire et énergétique et un programme ambitieux de dépenses publiques, toutes choses qui ont plu aux investisseurs, mais qui n'ont guère été détaillées.

Pour contribuer aux incertitudes, Steven Mnuchin, choisi par M. Trump pour être secrétaire au Trésor, a été mis en difficulté au Congrès jeudi, accusé par des élus démocrates d'avoir profité de la crise immobilière de 2008.

En tout état de cause, «cette nervosité semble faire passer au second plan de bonnes statistiques économiques américaines», ont remarqué dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Les investisseurs ont pris connaissance d'une chute inattendue des inscriptions hebdomadaires au chômage, d'un bond des mises en chantier en décembre ainsi que d'une progression de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie.

Sur le plan international, la Bourse n'a guère semblé réagir à l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) d'un maintien en l'état de son soutien, déjà massif, à l'économie par des taux bas et des rachats d'actifs.

- Avec La Presse canadienne