Les marchés boursiers nord-américains ont reculé jeudi, les investisseurs semblant déçus de la conférence de presse de la veille du président désigné américain Donald Trump.

L'indice composé S&P/TSX a culbuté de 73,38 points pour clôturer à 15 418,16 points, tiré vers le bas par les secteurs de l'énergie, de l'immobilier et de la finance.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,26 cent US à 76,15 cents US.

Les principaux indices américains ont aussi clôturé dans le rouge. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a cédé 63,28 points à 19 891 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a retraité de 4,88 points à 2270,44 points. L'indice composé du Nasdaq a échappé 16,16 points à 5547,49 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 76 cents US à 53,01 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a avancé de 3,20 $ US à 1199,80 $ US l'once. Le cours du cuivre a pris 6 cents  «Je pense qu'il y a un peu de déception à propos de la conférence de presse de M. Trump (...) où il n'a pas évoqué certaines choses que les investisseurs voulaient entendre», a avancé Peter Cardillo économiste en chef de First Standard Financial.

Le futur président américain Donald Trump, qui a tenu sa première conférence de presse depuis son élection mercredi, n'a pas détaillé comment il entendait mettre en place ses promesses de baisses d'impôts, d'allégements des réglementations touchant les entreprises et de relance des dépenses d'infrastructures.

La Bourse de New York avait fortement monté dans l'espoir de l'application de ces mesures, le S&P 500 prenant 5,7% dans les cinq semaines suivant l'élection, mais fait du sur-place depuis un mois.

«Peut-être que le sentiment se développe qu'un bon nombre des mesures de M. Trump en faveur de la croissance ne seront pas appliquées ou ne seront pas bénéfiques à l'économie avant 2018 au plus tôt», s'est interrogé Bill Lynch de Hinsdale Associates.

À cela s'est ajouté de la «prudence» avant l'ouverture de la saison des résultats d'entreprises, selon les termes de Peter Cardillo.

Sur les front des indicateurs, les chiffres du jour n'ont guère été de nature à faire bouger le marché, avec notamment une hausse moins importante que prévu des inscriptions hebdomadaires au chômage.

«En prenant les chiffres dans leur ensemble, le niveau des inscriptions est cohérent avec l'amélioration en cours du marché du travail américain», a commenté Rob Martin de Barclays dans une note.

Portés par les prix pétroliers, les prix à l'importation sont, eux, repartis à la hausse en décembre. Ils peuvent jouer sur l'inflation et sont de ce fait très suivis par la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le déficit budgétaire des États-Unis a flambé en décembre, mais cela s'expliquait principalement par des effets de calendrier.

- Avec La Presse canadienne