Donald Trump a nommé mercredi l'avocat d'affaires new-yorkais Jay Clayton à la tête du gendarme boursier américain (SEC) où il aura la lourde charge de la régulation du secteur financier et des entreprises cotées à Wall Street.

«Il fera en sorte que nos institutions financières puissent prospérer et créer des emplois tout en étant soumises aux mêmes règles du jeu», a déclaré le président élu américain dans un communiqué.

Associé au sein du cabinet Sullivan & Cromwell, M. Clayton est un conseiller en investissement pour plusieurs grandes fortunes familiales et s'est spécialisé dans les fusions-acquisitions, indique son employeur sur son site internet.

Il a compté parmi ses clients des grands noms de l'industrie financière --dont la banque américaine Goldman Sachs-- qu'il devra surveiller à la tête de la Securities and Exchange Commission (SEC).

Fixant la feuille de route de M. Clayton, M. Trump a réaffirmé dans son communiqué la "nécessité" de détricoter les réglementations qui freineraient l'investissement aux États-Unis tout en «rétablissant» la supervision du secteur bancaire.

Pendant sa campagne, le futur président américain s'en est plusieurs fois pris à la loi de réforme de Wall Street Dodd-Frank votée en 2010 pour freiner les excès de la finance. Après sa victoire électorale, il a fait du  milliardaire et investisseur activiste Carl Icahn son conseiller personnel responsable de la régulation économique.

«Nous surveillerons étroitement le secteur financier et mettrons en place les mesures qui incitent les entreprises américaines à faire ce qu'elles font de mieux: créer des emplois», a affirmé M. Clayton, cité dans le communiqué.

S'il est confirmé par le Sénat, il succèdera à Mary Jo White, une ancienne procureure de New York et avocate d'affaires qui avait été nommée par le président Barack Obama en 2013.

Créée en 1934 dans la foulée du krach de 1929, la SEC joue un rôle majeur dans la régulation financière aux États-Unis, traquant les délits d'initiés et les violations des règles de supervision bancaire au moyen de pénalités et d'amendes.

Elle avait été durement critiquée pour sa passivité et ses erreurs au moment de la crise financière de 2008 et de l'affaire Madoff, mais aussi durant le scandale financier Enron en 2001.